Le constructeur aéronautique, qui fabrique des ailes pour tous ses avions de transport de passagers au Royaume-Uni, estime qu'une sortie du marché unique et l'union douanière brusquement et sans transition en 2019 traînera une "perturbation et une interruption importantes" de la production britannique.

"En d'autres termes, un scénario sans accord menace directement l'avenir d'Airbus au Royaume-Uni", a déclaré Tom Williams, directeur général adjoint d'Airbus Commercial Aircraft.

En conséquence, Airbus accumule les mesures pour réduire les risques, a-t-il déclaré dans le communiqué, sans donner plus de précisions.

En mars, Tom Williams avait déclaré au personnel dans une vidéo qu'Airbus envisageait la possibilité d'acheter plus de pièces pour constituer un stock de régulation afin de faire face à une éventuelle perturbation de la production lorsque la Grande-Bretagne quittera l'UE le 29 mars 2019.

Faisant écho aux appels de Siemens cette semaine, Airbus a déclaré qu'il avait besoin de précisions immédiates sur la manière dont ses opérations devraient être réorganisées.

Selon les analystes du secteur, il est peu probable qu'Airbus se retire brusquement du Royaume-Uni en raison de la longueur des délais et des listes d'attente pour ses avions.

Mais il pourrait envisager de transférer la production des ailes de sa prochaine génération d'avions monocouloirs, dont le développement devrait commencer vers le milieu de la prochaine décennie.

La production pourrait ainsi être transférée en Allemagne, en Espagne ou encore dans de nouveaux pays fournisseurs comme la Corée du Sud.

(Danielle Rouquié pour le service français)

par Tim Hepher

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Siemens