La décision est désormais officielle. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) autorise les Etats-Unis à appliquer des droits de douane sur 7,5 milliards de dollars d'importations européennes dans le cadre de leur litige concernant les subventions accordées par l’Europe à Airbus (-1,27% à 115,26 euros). Le géant aéronautique a réagi dans la foulée par un appel au calme, alors qu’un risque d’escalade se profile à l’horizon.

" Si le représentant américain au commerce choisit d'imposer des droits de douane sur l'importation d'aéronefs et/ou de composants d'aéronefs, cela créera de l'insécurité et perturbera non seulement le secteur aéronautique et spatial, mais également l'économie mondiale dans son ensemble ", a prévenu Guillaume Faury, le patron d'Airbus.

De ce fait, le dirigeant appelle de ses vœux une solution à l'amiable pour mettre un terme à ce long différend : " Airbus espère donc que les États-Unis et l'UE accepteront de trouver une solution négociée avant de causer de graves préjudices au secteur aéronautique ainsi qu'aux relations commerciales et à l'économie mondiale ".

Dans le cas contraire, un risque d'escalade n'est pas à exclure. Guillaume Faury a ainsi rappelé que l'OMC devra déterminer dans les mois à venir le montant des contre-mesures douanières que l'UE pourra imposer à l'encontre des produits américains, notamment des avions Boeing importés. En effet, une contre-procédure a été lancée concernant les subventions versées à Boeing par les Etats-Unis.

Quoiqu'il en soit, si les Etats-Unis décidaient de relever leurs droits de douane, la liste des produits européens susceptibles de pâtir de ses menaces est déjà prête.

Le bureau du représentant américain au commerce (USTR) l'a dévoilé en avril et complété en juillet. Les avions gros porteurs et les hélicoptères d'Airbus figurent en première place. Ils sont suivis, entre autres, par des fromages, des vins, du saumon ou encore des whiskies irlandais.