Le départ de Tom Enders fait suite à ceux de Fabrice Brégier, le patron d'Airbus Commercial, en février, du responsable de la stratégie Marwan Lahoud début 2017, ainsi que ceux du directeur commercial John Leahy et du directeur de la technologie Paul Eremenko.

Airbus avait indiqué mi-décembre que son conseil d'administration évaluerait au cours de l'année 2018 les candidats potentiels à la succession de Tom Enders et que cette nomination serait soumise aux actionnaires lors de l'assemblée générale annuelle de 2019.

"Le conseil d'administration d'Airbus a lancé un solide processus pour assurer une succession en bon ordre à la tête du groupe et garantir ainsi une continuité totale avec la stratégie et les objectifs de ces dernières années", précise le groupe.

"Le conseil d'administration d'Airbus a lui seul la responsabilité de la sélection du prochain président exécutif d'Airbus, à la fois parmi des candidats internes et externes", ajoute Airbus, précisant qu'il commenterait aucune rumeur ou spéculation sur le processus.

Le Figaro avait cité mi-février l'ex-PDG d'Air France-KLM et actuel délégué général de l'Association internationale du transport aérien (Iata) Alexandre de Juniac, mais celui-ci a dit à des journalistes début mars que cela ne figurait pas à son "agenda".

Le quotidien citait aussi les noms du PDG de la SSII Atos Thierry Breton et de l'équipementier pour l'aérospatiale et la sécurité Thales Patrice Caine.

Tom Enders a réorganisé le groupe en profondeur, renonçant à chercher à équilibrer les activités civiles et militaires face au poids grandissant des ventes d'avions commerciaux avec la croissance attendue du trafic, notamment en Asie.

L'Allemand, qui a fait le ménage dans les activités de défense et logé les activités de lanceurs spatiaux dans une coentreprise à parité avec Safran, Ariane Group, a cherché à réduire l'influence de la France et de l'Allemagne, qui ne détiennent plus chacune que 11% du capital d'Airbus.

Airbus, qui a amélioré son résultat opérationnel l'an passé, a fait savoir début mars qu'un maximum de 3.700 postes seraient affectés par les mesures liées à la baisse prévue des cadences de production du très gros porteur A380 et de l'avion de transport militaire A400M.

(Tim Hepher et Cyril Altmeyer, édité par Juliette Rouillon)

Valeurs citées dans l'article : AtoS SE, Airbus SE, Thales