Ce départ, confirmé par les deux sociétés, intervient au moment où Airbus traverse une nouvelle période de turbulences, liée à des enquêtes pour corruption présumée et alors que l'emblématique directeur commercial, John Leahy, est sur le point de prendre sa retraite, remplacé par Eric Schulz, actuel responsable des avions civils chez Rolls-Royce.

Lors de sa nomination à ce poste, il y a moins de deux ans, Paul Eremenko était vu par le président d'Airbus, Thomas Enders, comme l'homme de la situation, capable de relever les défis de la digitalisation de l'aéronautique, après avoir travaillé notamment pour Google et Motorola.

Selon La Tribune, qui a annoncé en premier son départ, la greffe ne prenait pas chez Airbus où Paul Eremenko était controversé et critiqué en interne, ce que confirment des représentants syndicaux du groupe.

Le plan de fermeture du site de Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, a notamment laissé des traces au sein des salariés du groupe en France.

"Il y a la fermeture de Suresnes. Tout ça a profondément perturbé les équipes", a déclaré à Reuters Françoise Vallin, représentante CFE-CGC chez Airbus.

Dans un communiqué, Airbus a précisé que Marc Fontaine, actuel directeur de la transformation digitale, assurerait l'intérim le temps de trouver, dans un futur proche, un successeur à la direction technique du groupe.

Chez UTC, constructeur des ascenseurs Otis, des moteurs d'avions Pratt & Whitney et des climatiseurs Carrier, Paul Eremenko remplacera J. Michael MCQuade, qui part à la retraite.

(Tim Hepher et Jean-Michel Bélot, avec Sudip Kar-Gupta et Wilfrid Exbrayat, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, United Technologies Corporation, Siemens, Rolls-Royce