Le nom du successeur allemand de Harald Wilhelm au poste de directeur financier pourrait être annoncé dès mercredi. Harald Wilhelm a annoncé en mai qu'il quitterait ses fonctions au printemps prochain en même temps que l'actuel président exécutif, Tom Enders.

Un nouveau responsable des opérations, également allemand, pourrait aussi être désigné en remplacement de Tom Williams, actuel directeur général adjoint de la puissante activité d'aviation commerciale, la principale d'Airbus, ont dit les sources.

Airbus a refusé de s'exprimer sur le sujet.

Né à Glasgow et réputé pour ses talents de diplomate, Tom Williams est le représentant officieux d'Airbus au Royaume-Uni. Il avait accepté de retarder son départ à la retraite jusqu'à la fin de l'année pour contribuer à régler les problèmes de retards de production. Le fait que son successeur soit probablement un Allemand pourrait être interprété comme un affaiblissement du pôle britannique au sein d'Airbus avant le Brexit.

Du côté de la direction financière, Reuters a rapporté le mois dernier qu'Airbus était sur le point de nommer une personnalité allemande extérieure au groupe en remplacement de Hans Wilhelm, dont la démission surprise a été précipitée par les choix du conseil d'administration pour la future direction.

Les autorités britanniques et françaises enquêtent sur le recours à des intermédiaires dans les ventes d'avions et Airbus fournit des éléments aux autorités américaines dans ce dossier.

Hans Wilhelm n'a été accusé d'aucune malversation et il est lui-même à l'origine de la décision d'Airbus en 2014 de mettre fin à la pratique en vigueur depuis des décennies consistant à recourir à des intermédiaires pour favoriser ses ventes d'avions.

D'après plusieurs sources, sa mise à l'écart vise cependant pour Airbus à essayer de bénéficier d'une certaine indulgence de la part des enquêteurs en leur présentant un nouveau visage.

Un certain nombre de nominations dans le domaine opérationnel devraient illustrer la volonté de Guillaume Faury, désigné le mois dernier pour succéder à Tom Enders, de stabiliser la production et de s'attaquer aux problèmes de qualité.

Airbus a abaissé le mois dernier de 2%, à 782 appareils, son objectif principal de livraisons pour 2018, qui ne sera lui-même pas aisé à atteindre, ont dit des personnes informées des programmes de production.

(Tim Hepher; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Marc Angrand)

par Tim Hepher