Airbus évolue dans les profondeurs du CAC 40 en fin de matinée, avec un recul de 1,48% à 73,81 euros. Les Etats-Unis ont décidé mercredi de maintenir les tarifs douaniers imposés aux avions importés d’Europe à 15%. Ces tarifs sont liés au long conflit qui oppose Airbus et Boeing devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la question de leurs aides gouvernementales respectives. « Les membres de l’Union européenne n’ont pas pris les actions nécessaires pour se mettre en conformité avec les règles de l’OMC », a justifié Robert Lighthizer, le représentant américain au commerce.

" En conséquence, les États-Unis vont entamer un nouveau processus avec l'UE afin de parvenir à un accord qui remédiera aux comportements ayant porté préjudice à l'industrie aéronautique et aux travailleurs américains et qui garantira des conditions de concurrence équitables pour les entreprises américaines ", a-t-il ajouté.

Le geste réalisé par Airbus, fin juillet, pour tenter d'apaiser les choses, n'aura donc pas suffi. Le géant européen avait convenu avec les gouvernements français et espagnol d'apporter des modifications sur les prêts reçus dans le cadre du développement du programme A350. Cela se traduira par un relèvement des taux d'intérêts de ces prêts. Airbus n'avait pas chiffré les coûts supplémentaires qui en découleront.

A l'automne 2019, suite au feu vert de l'OMC, les Etats-Unis avaient décidé d'imposer des droits de douane de 10 % sur les avions et de 25 % sur d'autres produits industriels et agricoles importés de l'Union Européenne. Les droits de douane sur les avions avaient été relevés à 15% en mars dernier.

Toutefois, l'OMC pourrait condamné Boeing et autoriser l'UE à mettre en place des représailles dès cette année. En effet, une procédure miroir est en cours concernant les subventions accordées par les Etats-Unis à Boeing.