Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,7% pour le Dow Jones, qui a connu lundi sa plus forte baisse depuis le krach boursier de 1987. Le S&P-500 pourrait gagner 1,2% et le Nasdaq environ 1,6%.

À Paris, le CAC 40 cède 1,05% à 3.840,64 points vers 12H20 GMT. À Francfort, le Dax perd 1,13% et à Londres, le FTSE abandonne 1,92%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 1,57%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,87% et le Stoxx 600 de 1,04%.

Les marchés espèrent que les gouvernements prendront le relais des banques centrales qui ont multiplié ces derniers jours les initiatives pour tenter de limiter l'impact économique de l'épidémie de coronavirus.

Les dirigeants du G7 ont promis lundi une "réponse mondiale forte" face à la pandémie de Covid-19 sans donner plus de précision. Les ministres des Finances devraient s'entretenir par téléphone pour coordonner leurs mesures face aux retombées économiques de la pandémie.

Nouvelle manifestation des dégats causés par le Covid-19, le moral des investisseurs allemands a chuté en mars à des niveaux sans précédent depuis la crise financière de 2008.

Sur la plan sanitaire, le virus continue de se propager. Le nombre de personnes contaminées a franchi la barre des 10.000 en Espagne, l'Iran comptabilise 135 décès au cours des dernières 24 heures et le Pakistan a enregistré son premier mort. Les autorités en Asie craignent l'arrivée d'une deuxième vague de contamination venue d'Europe, d'Amérique du Nord et du Moyen-Orient.

VALEURS EN EUROPE

Pour limiter la casse sur le marché des actions, l'Autorité française des marchés financiers a confirmé mardi l'interdiction temporaire des ventes à découvert de 92 actions pour cette séance.

Mais le repli des Bourses d'Europe se fait une nouvelle fois particulièrement sentir sur le secteur des transports et du tourisme, qui chute de 6,97%.

Au sein du CAC 40 à Paris, Airbus recule de 8,14% après avoir annoncé l'arrêt pour quatre jours de sa production en France et en Espagne.

Le groupe de restauration collective Compass Group dévisse de 14,35% à Londres après avoir émis un avertissement sur son bénéfice semestriel à cause du coronavirus.

Iliad se distingue avec un bond de 16,57%, la maison mère de l'opérateur télécoms Free ayant annoncé avoir renoué avec la croissance en 2019.

TAUX

Le marché obligataire est en baisse, avec une nette remontée des rendements en raison des anticipations d'une augmentation des dépenses publiques pour lutter contre les retombées du coronavirus.

Le ministre allemand de l'Economie, Peter Altmaier, a déclaré lundi que l'Allemagne était prête à s'endetter si nécessaire pour amortir l'impact du coronavirus sur son économie, signe que le gouvernement d'Angela Merkel pourrait abandonner sa politique d'équilibre budgétaire.

Le rendement du Bund allemand à dix ans prend sept points de base à -0,389% et atteint en séance son plus haut niveau depuis un mois, à -0,373%.

Le rendement à dix ans français a touché un pic de 10 mois à 0,343% et son équivalent espagnol un plus haut depuis fin avril à 1,037%.

Le dix ans américain est en hausse de plus de six points à 0,7906%.

CHANGES

Le dollar regagne du terrain et remonte à un plus haut de trois semaines face à un panier de devises de référence. Le yen recule cède près de 1% contre la monnaie américaine avec avoir pris près de 2% la veille grâce à la défiance des cambistes pour le risque.

L'euro recule nettement face au billet vert, autour de 1,10, un plus bas de deux semaines.

PÉTROLE

Les cours du brut effacent peu à peu leurs gains face aux craintes de chute de la demande et la guerre des prix entre l'Arabie saoudite et la Russie.

Le Brent cède 0,97% à 29,76 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,56% à 28,86 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga