Zurich (awp) - Le spécialiste des aérosols Airopack n'a pas obtenu de refinancement et de recapitalisation pour le groupe dans son ensemble. Le conseil d'administration a par conséquent déposé une demande de sursis concordataire. Un accord a toutefois été conclu pour de nouveaux prêts aux filiales opérationnelles d'Airopack, a précisé la société zougoise lundi.

Un accord a été trouvé vendredi dernier avec les principaux créanciers, ouvrant la possibilité d'un prêt de 15 millions d'euros immédiatement disponible pour les filiales opérationnelles et de 10 millions supplémentaires dans un futur proche. Ces liquidités doivent permettre de couvrir les besoins à court et moyen terme.

Début février, le groupe avait annoncé ne pas être parvenu à trouver d'accord permettant de réaliser un refinancement complet de sa dette et d'avoir fait défaut sur certains emprunts de sa ligne de crédit principale.

Dans ce contexte, le conseil d'administration a décidé d'ouvrir un sursis concordataire pour protéger l'entreprise et ses droits. Supervisé par un administrateur judiciaire, le groupe disposera d'un délai pour trouver une solution dans son intérêt et celui des actionnaires.

Le fonds Apollo, un des principaux créancier, s'est déjà engagé à verser 2 millions d'euros. Il s'agit d'un "élément important" dans le plan actuel d'Airopack sur la manière de s'acquitter de ses dettes auprès de ses créanciers autres qu'Apollo et sortir au final du sursis concordataire, a indiqué la société.

En outre, le conseil d'administration a décidé de lancer une procédure contre l'ancienne direction d'Airopack et coordonnera les étapes avec l'administrateur judiciaire. Avec l'appui du cabinet de conseil Pwc, il avait en effet été découvert entre autre que les revenus en 2018 avaient été surestimées par l'ancienne direction, tout comme les prévisions de ventes dans les budgets.

A la Bourse, l'action Airopack a fini sur une chute de 61,7% à 0,27 franc, dans un SPI en hausse de 0,69%.

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