Le groupe a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 1,5 milliard d'euros, en hausse de 12,8% (+9,5% en données organiques) et dégagé une marge opérationnelle d'activité de 8%, contre 7,2% en 2017. Il propose de verser un dividende stable à 0,70 euro par action au titre de l'exercice écoulé.

"On considère que l'on pourra continuer à surfer sur la forte vague d'investissement de l'automobile et (maintenir) dans le même temps un investissement long terme de diversification du portefeuille aéronautique", a dit à Reuters Mauro Ricci, PDG du groupe.

Pour 2019, Akka vise une croissance organique supérieure ou égale à 6%, et une marge opérationnelle d'au moins 8%.

Dans le cadre de son plan stratégique "Clear 2022", le groupe entend rééquilibrer son chiffre d'affaires pour ne pas dépendre d'un nombre trop limité de clients. Déjà associé à la future plateforme électrique de l'alliance Renault Nissan, il s'est renforcé l'an dernier en Allemagne en rachetant la participation de Daimler dans MBtech.

Il veut également se diversifier au-delà d'Airbus en se renforçant en Amérique du Nord auprès de Boeing, avec qui il compte doubler à terme son chiffre d'affaires qui se monte actuellement à une centaine de millions de dollars.

Il a conclu dans ce but en juillet 2018 l'acquisition de PDS Tech, qui devrait être relutive dès 2019.

"Nous avons un trend d'activité qui est assez fort avec Boeing, mais qui concerne d'autres programmes (que le 737 MAX)", a précisé Mauro Ricci.

Interrogé sur l'avenir de cet appareil, cloué au sol après deux accidents mortels survenus en cinq mois, il a répondu: "C'est un très bon avion. Lorsqu'un grand acteur a des difficultés sur un produit, il doit le faire évoluer, et donc il ne se pose pas de questions sur les délais ou sur les prix, il fait évoluer très vite son produit au travers de la R&D."

(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)