Le Dow Jones a gagné 120,74 points, soit 0,66%, à 18.347,67, son premier record de clôture depuis plus d'un an. Le Standard & Poor's-500, plus large, a pris 14,98 points (+0,7%) à 2.152,14, inscrivant son deuxième record consécutif de clôture après avoir atteint en séance un nouveau plus haut historique à 2.155,40.

Quant au Nasdaq Composite, il a progressé de 34,18 points (+0,69%) à 5.022,82 et affiche désormais un gain de 0,31% depuis le début de l'année.

Les investisseurs semblent avoir été rassurés par plusieurs indicateurs économiques solides et par les derniers développements de la situation politique en Grande-Bretagne et au Japon, qui réduisent les incertitudes globales.

La baisse continue des rendements obligataires, dont une part croissante sont désormais négatifs, incite également à se tourner vers les actions.

Les déclarations, ce mardi, du président de la Réserve fédérale de St. Louis, James Bullard, confirmant son opinion en faveur d'une seule hausse de taux à l'horizon de la prévision a également été bien accueillie à Wall Street.

"Nous pensons que les bénéfices des entreprises et la croissance du PIB aux Etats-Unis ont touché leur point bas au premier trimestre. Si c'est le cas, les actions devraient poursuivre leur mouvement, pour gagner au moins 5% d'ici la fin de l'année par rapport à leur niveau actuel", a déclaré Paul Zemsky, responsable de stratégies d'investissement de Voya Investment Management.

LES PROFITS DES SOCIÉTÉS POURRAIENT RENOUER AVEC LA HAUSSE

Si les profits des entreprises du S&P-500 sont attendus en baisse de 5% pour le deuxième trimestre, une évolution comparable à celle des trois premiers mois de l'année, les analystes tablent sur un retour à la croissance des bénéfices au deuxième semestre, selon les données Thomson Reuters.

Illustrant l'optimisme ambiant, le spécialiste de l'aluminium Alcoa a gagné 5,42% après l'annonce lundi soir d'une baisse moins marquée qu'attendu de son bénéfice trimestriel.

Parmi les dix grands indices sectoriels S&P, celui de l'énergie a profité à plein de la hausse de près de 4% des cours du pétrole et terminé sur une progression de 2,25%, tandis que celui des matériaux de base s'adjugeait 1,85%. Parmi les valeurs cycliques, les financières ont pris 1,23% et les technologiques 0,96%.

A l'opposé, les compartiments défensifs, comme les services aux collectivités et les télécommunications ont abandonné respectivement 1,37% et 0,33%.

Parmi les hausses marquantes du jour, United Continental a gagné 8,84% après avoir annoncé que son chiffre d'affaires unitaire par passager trimestriel baisserait moins que prévu initialement.

Amazon a inscrit un plus haut historique à 757,34 dollars avant de s'orienter à la baisse, pour finir en repli de 0,74%, à 748,21 dollars.

Le fabricant de disques durs Seagate a bondi de 21,83% après avoir fait état d'estimations de résultats supérieurs aux attentes des analystes.

Environ 7,6 milliards d'actions ont été échangées mardi sur les différents marchés américains, contre 7,81 milliards en moyenne sur les 20 séances précédentes.

Sur le marché des changes, le regain d'appétit pour le risque a permis au dollar d'atteindre face au yen son plus haut niveau depuis plus de deux semaines, gagnant près de 2% sur la journée. Le billet vert est en revanche resté pratiquement stable face à l'euro, terminant la journée autour de 1,1060.

Les emprunts d'Etat ont quant à eux souffert à la fois de la désaffection pour les valeurs refuges et de la faiblesse de la demande suscitée par une adjudication à 10 ans du Trésor. Le rendement à 10 ans est remonté à 1,513% contre 1,434% lundi.

(Rodrigo Campos et Caroline Valetkevitch, avec Yashaswini Swamynathan à Bangalore; Marc Angrand pour le service français)