United Technologies Corp (UTC) a été le principal moteur de la hausse du Dow Jones avec un gain de 4,69% à 92,37 dollars alors que, selon CNBC, le groupe présent dans l'aéronautique et le bâtiment a été contacté par son concurrent Honeywell en vue d'une fusion qui se traduirait par une prime offerte à ses actionnaires.

Le titre Honeywell a en revanche cédé 1,96% à 105,17 dollars après être dans un premier temps monté à un pic historique de 111,86 dollars.

L'indice Dow Jones, qui regroupe 30 des principales valeurs de la cote, a gagné 228,67 points, soit 1,39%, à 16.620,66 points. Le Standard & Poor's-500, plus large et principale référence de nombreux gérants, a pris 27,72 points (+1,45%) à 1.945,50 et le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a progressé de 66,18 points (+1,47%) à 4.570,61.

Wall Street avait observé une pause vendredi, ce qui ne l'avait pas empêché d'enregistrer sa meilleure performance hebdomadaire en 2016 après un début d'année particulièrement agité.

"Le fait que nous ayons tenu vendredi, puis que nous ayons laissé passer le week-end et maintenu la tendance et monté davantage, je pense que cela crée un sentiment d'optimisme et peut-être avons-nous franchi un cap", dit Jim Paulsen, responsable de l'investissement chez Wells Capital Management.

ALLERGAN SALUÉ POUR SES RÉSULTATS

Les 10 grands indices sectoriels du S&P-500 ont fini dans le vert, avec une mention pour le secteur de l'énergie (+2,23%).

Les cours du brut léger américain ont bondi de plus de 6% sur le Nymex, face à la perspective d'une contraction de la production issue du schiste aux Etats-Unis.

Les valeurs pétrolières parmi les plus durement touchées ces derniers temps par l'effondrement des cours se sont redressées, comme Chevron, en hausse de 2,68% à 88,82 dollars.

Quant aux autres matières premières, les investisseurs commencent à s'inquiéter d'éventuelles pénuries, ce qui a fait grimper les cours du zinc, du cuivre ou encore du nickel et permis à Freeport-McMoRan ou Alcoa de voir leurs titres s'envoler de 14,6% et 13,2%, respectivement. L'indice sectoriel des matériaux de base a gagné 1,87%.

Autre contributeur à la hausse du Dow Jones, United Health a pris 3,05% à 121,27 dollars. Comme ses concurrents de l'assurance santé, United Health a été porté par une proposition du gouvernement américain d'augmenter ses paiements aux assureurs-santé proposant le programme Medicare Advantage, dont bénéficient plus de 17 millions personnes âgées ou handicapées aux Etats-Unis

Allergan, en train d'être racheté par Pfizer, a grimpé de 3,65% à 285,82 dollars après avoir annoncé une hausse de 73,8% de son chiffre d'affaires trimestriel, grâce à la forte performance de ses produits tels que le Botox et les gouttes pour les yeux Restasis.

Contre la tendance, Sysco, premier distributeur américain de produits alimentaires, a abandonné 4,89% à 42,79 dollars, plus forte baisse du S&P-500, l'annonce du rachat de son homologue britannique Brakes Group à la société de capital-investissement Bain Capital Private Equity pour environ 3,1 milliards de dollars (2,78 milliards d'euros) n'ayant guère convaincu.

Sur le marché des changes, le dollar a profité de l'affaiblissement de la livre sterling, tombée à un plus bas de près de sept ans en cours de séance, et de l'euro, en recul de 0,9% face au billet vert, en raison des craintes liées à une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.

Le dollar a repris 0,8% à un panier de devises de référence face auquel il a touché un plus haut de près de trois semaines en séance à 97,60.

La vigueur des marchés actions et des cours du pétrole a limité l'attrait des valeurs refuges et le rendement à 10 ans des bons du Trésor américain est remonté à 1,77% contre 1,75% vendredi soir.

(Bureau de New York; Bertrand Boucey pour le service français)

par Noel Randewich