Le bénéfice d'exploitation de l'assureur allemand sur les trois premiers mois de l'année est resté stable par rapport à la même période de 2010, à près de 1,7 milliard d'euros.

"Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre notre objectif de profit pour 2011", a déclaré le président du directoire Michael Diekmann.

Allianz vise un bénéfice d'exploitation annuel autour de 8 milliards d'euros, un chiffre qui pourrait varier de plus ou moins 500 millions en raison du contexte incertain.

Le bénéfice net trimestriel ressort légèrement au-dessus de 900 millions d'euros, en baisse par rapport à l'an dernier où il s'était établi à 1,6 milliard. Le groupe explique ce recul notamment par le versement d'importantes indemnisations au titre des catastrophes naturelles.

Les analystes tablaient en moyenne sur un résultat net de 1,04 milliard sur la période janvier-mars, selon Thomson Reuters I/B/E/S.

L'action Allianz a clôturé en baisse de 1,55% à 104,7 euros, tandis que l'indice européen Stoxx 600 des valeurs de l'assurance a cédé 1,5%.

Les indemnisations liées aux catastrophes naturelles ont atteint autour de 750 millions d'euros au premier trimestre, dont 320 millions pour le tremblement de terre et le tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon le 11 mars.

Allianz a provisionné quelque 900 millions d'euros au titre des catastrophes naturelles pour l'ensemble de l'année 2011.

Paul Achtleitner, membre du directoire, a dit que l'assureur comptait réduire sa participation dans Commerzbank davantage que certains observateurs ne le pensaient. "Nous aurons un peu moins de 5% à l'avenir", a-t-il dit.

La deuxième banque allemande a pris diverses mesures financières pour rembourser une aide publique dont elle a bénéficié durant la crise financière.

Début avril, Allianz détenait 8,37% du capital de la banque.

Michael Diekmann a renouvelé ses critiques vis-à-vis de la directive Solvency II, qui doit s'appliquer en 2013. Il estime que ses dispositions sont exagérément prudentes et obligeront les assureurs à constituer une dotation de fonds propres inutilement élevée.

En tout état de cause, a-t-il poursuivi, Allianz n'aura pas besoin d'augmenter son capital pour respecter les clauses les plus sévères.

Christian Kraemer, Natalie Huet pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat