Le premier assureur européen anticipe pour 2014 un bénéfice d'exploitation de l'ordre de 10 milliards d'euros, comme en 2013, la contribution de la division gestion d'actifs, dont Pimco est le principal représentant, étant susceptible de diminuer.

Le bénéfice opérationnel (10,1 milliards d'euros) a augmenté de 7,8% l'an passé. Le chiffre d'affaires a augmenté de 4,1% à 110,8 milliards d'euros.

L'action Allianz perd près de 4% à 125,95 euros à la mi-journée, tandis que l'indice Euro Stoxx 600 des assureurs cède près de 2% dans le même temps.

La prévision de résultat d'exploitation d'Allianz est assortie d'une marge d'erreur de 500 millions d'euros dans un sens ou dans l'autre suivant l'évolution des marchés et des indemnisations pour catastrophes naturelles.

Allianz projette pour la division gestion d'actifs un bénéfice d'exploitation de 2,5 à 2,9 milliards d'euros cette année contre 3,2 milliards en 2013. Les actifs gérés pour compte de tiers ont diminué de 10% à 1.100 milliards d'euros l'an passé, en raison surtout de la faiblesse du dollar.

Le fonds Total Return a ainsi subi en 2013 neuf mois consécutifs de sorties nettes de capitaux, inscrivant son premier rendement négatif en 14 ans.

L'assureur portera son dividende à 5,30 euros par action, contre 4,50 euros versés pour 2012, soit une augmentation de près de 20%, les bénéfices nets du quatrième trimestre (1,26 milliard d'euros) et de l'ensemble de l'année (6,0 milliards d'euros) ayant été conformes aux attentes.

Le résultat d'exploitation a franchi la barre des 10 milliards d'euros pour la première fois depuis 2007, soit depuis le début de la crise financière, à la faveur d'une solide performance de l'assurance IARD.

"Le contexte restera difficile en 2014 mais notre performance montre que nous sommes en bonne position avec notre stratégie des trois segments", a déclaré le président du directoire Michael Dickmann.

Le bénéfice d'exploitation du segment assurance vie et assurance maladie est anticipé à 2,7-3,3 milliards d'euros contre 2,7 milliards en 2013 et celui de l'assurance IARD à 5,1-5,7 milliards d'euros contre 5,3 milliards.

(Jonathan Gould, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)