Le cœur de métier, la pub, s’arroge 30% de PDM du digital mondial ! Deux raisons simples : la qualité des techniques de ciblage combinée à l’ultra leadership du nombre de pages vues.

Si Alphabet, la maison mère de Google, officie dorénavant sur de nombreux nouveaux métiers comme le Cloud, la voiture autonome (Waymo), la domotique (Nest Labs), les biotechnologies (Calico), etc., elle n’en oublie pas les raisons historiques de son succès.

Aujourd’hui en 2019 soit plus de 20 ans après la création du moteur de recherche Google, les activités « cœur de métier », à savoir les services Internet tels que l'indexation de pages, YouTube ou Gmail qui tirent des revenus de la publicité en ligne, sont toujours d’une redoutable rentabilité.

Les messages publicitaires sont toujours plus nombreux et adaptés à l’utilisateur d’ordinateur ou mobile, déclinés sur le navigateur Chrome, l’app Google Maps, sans oublier YouTube. Si le fameux site d’hébergement de vidéos et média social a été décrié pour avoir mis trop de temps pour retirer des contenus violents, racistes ou terroristes, ce le fût plus par les politiques et associations. Les créateurs et utilisateurs, eux, n’ont jamais autant utilisé la plateforme qui reste le deuxième moteur de croissance des revenus du groupe grâce à la pub (source Figaro).

Les process de ciblage publicitaire sont d’une efficience inégalée, permettant aux annonceurs d’arriver à leur fin et aux internautes d’accepter du mieux possible la publicité qui leur est adressée, ce que Seth Godin appelait le « Permission marketing ». Tout ceci à une échelle mondiale colossale, puisque Google, pour ne citer que lui, truste plus de 92% de PDM monde des moteurs de recherches (source Statcounter Webrankinfo – mai 2019).

Les chiffres sont affolants : au deuxième trimestre 2019, les revenus publicitaires s’élèvent à 32,6 milliards de dollars, soit près de 85% du C.A. d’Alphabet, en croissance de 16%. Le facteur clé de continuation du succès n’est pas la concurrence mais la capacité à gérer les abus de position dominante et les amendes qui peuvent être infligées en Europe mais même aux Etats-Unis.

Justement si les chiffres de ce trimestre sont si impressionnants, c’est entre autres parce-que Google n’a pas écopé d’amende comme en 2018 (5 milliards de dollars). Toujours d’après le Figaro, c’est le PDG en personne, Sundar Pichai, qui s’occupe de la problématique et déclare « Nous comprenons que nous serons sous la loupe et nous allons nous engager dans le débat de manière constructive ».


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