6 juillet (Reuters) - Facebook, Google et Twitter ont suspendu le traitement des demandes gouvernementales concernant les données de leurs utilisateurs à Hong Kong, ont-ils annoncé lundi après l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la sécurité nationale dans l'ancienne colonie britannique.

Facebook, qui possède aussi les réseaux sociaux Instragram et Whatsapp, a dit dans un communiqué mettre "en pause" l'examen de tous ses services "dans l'attente d'une évaluation plus approfondie de la loi sur la sécurité nationale".

Google, filiale d'Alphabet, et Twitter ont de leur côté annoncé avoir suspendu leur examen des demandes d'information des autorités de Hong Kong sur les données des utilisateurs immédiatement après l'entrée en vigueur de la loi la semaine dernière.

Twitter a argué de "graves préoccupations" quant aux implications de cette nouvelle législation très critiquée par la communauté internationale.

Google a précisé qu'il continuerait à examiner les demandes du gouvernement pour le retrait de contenus générés par les utilisateurs de ses services à Hong Kong. Twitter n'a pas souhaité faire de commentaire sur ce point tandis que Facebook n'était pas disponible dans l'immédiat pour un commentaire.

Les entreprises technologiques opèrent depuis longtemps librement à Hong Kong, un centre financier régional où l'accès à Internet n'a pas été affecté par les restrictions imposées en Chine continentale, qui bloque Google, Twitter et Facebook.

(Katie Paul à San Francisco avec Akanksha Rana à Bangalore et Sheila Dang à New York; Blandine Hénault pour la version française)