Alstom a annoncé mardi renoncer à verser un dividende face aux turbulences provoquées par l'épidémie de coronavirus qui aura un impact négatif sur ses résultats financiers pour l'exercice 2020-2021.

Le groupe français a été pénalisé comme l'ensemble des acteurs des infrastructures de transport par la crise sanitaire qui l'a contraint à réduire l'activité dans la plupart de ses sites de production.

Alstom, qui demeure confiant sur ses perspectives de moyen terme, maintient son projet d'acquisition des activités de construction ferroviaire du canadien Bombardier dont la réalisation est toujours prévue pour le premier semestre 2021, a-t-il précisé dans son communiqué de résultats.

Cette union, si elle aboutit, donnera naissance à un nouveau numéro deux mondial fort d'un chiffre d'affaires de plus de 15 milliards d'euros.

Déjà lourdement endetté, Bombardier a été pénalisé sur les trois premiers de l'année 2020 par les retards de livraison engendrés par la crise sanitaire, faisant plonger sa consommation de trésorerie dans le rouge à hauteur de 1,6 milliard de dollars.

Alstom, qui a publié ses résultats pour l'exercice clos fin mars, a pour sa part fait état d'un impact modéré - de l'ordre de 100 millions d'euros - sur ses ventes pour cette période.

Son chiffre d'affaires 2019-2020 est ainsi ressorti en progression de 1% à données comparables à 8,2 milliards d'euros tandis que sa marge opérationnelle s'est améliorée à 7,7%.

Le groupe français, qui a mis en place un contrôle de ses coûts et de sa trésorerie, estime cependant que la crise sanitaire aura un impact négatif sur la performance financière de l'exercice 2020-21 qu'il n'est pas en mesure d'évaluer à ce stade.

Alstom maintient toutefois ses objectifs de moyen terme en termes de marge d'exploitation ajustée et de conversion du résultat net en cash-flow libre.

L'objectif de taux de croissance annuel moyen du chiffre d'affaires de 5% sur la période 2019/20-2022/23 devrait être "légèrement" impacté.

(Gwénaëlle Barzic, édité par Blandine Hénault)