A 10h46, le titre du spécialiste des équipements ferroviaires recule de 5,58% à 47,49 euros, effaçant les gains engrangés la veille. L'action Alstom avait pris lundi 3,5% après la confirmation par Alstom en début de séance de discussions avec Bombardier.

"Nous pensons que l'action Alstom évoluera désormais dans une fourchette de prix limitée par l'augmentation de capital et les incertitudes entourant un long examen par les autorités de la concurrence", pointent les analystes de JPMorgan dans une note. Ils ont abaissé leur recommandation à "neutre" contre "surpondérer".

L'opération entre Alstom et Bombardier, si elle aboutit, donnera naissance à un nouveau numéro deux mondial fort d'un chiffre d'affaires de plus de 15 milliards d'euros.

Elle donnerait à Alstom une part de marché comprise entre 40% et 60% sur le marché ferroviaire européen, selon des estimations fournies par des sources syndicales en France, bien au-delà de celle de l'allemand Siemens comprise entre 10% et 20%.

Alstom, qui avait échoué à se marier avec l'allemand Siemens face à l'opposition des autorités européennes de concurrence, a toutefois dit s'attendre à ce que la transaction avec Bombardier rencontre moins de difficultés.

Selon des sources proches du dossier, les deux entreprises ont informé le régulateur européen de l'opération.

"Comme la Commission européenne a récemment examiné le marché ferroviaire dans l'optique de l'opération Siemens-Alstom, Alstom pense que la Commission a déjà une bonne connaissance du secteur et s'attend donc à un feu vert rapide", expliquent les analystes de Credit Suisse dans une note.

(Sudip Kar-Gupta, Blandine Hénault pour la version française, édité par Jean-Michel Bélot)