Paris (awp/afp) - Le constructeur ferroviaire français Alstom en cours de fusion avec l'allemand Siemens a publié jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 14%, grâce notamment à ses activités au Moyen-Orient, Afrique du sud et Italie, pour son premier trimestre décalé 2018/2019, à 2,017 milliards d'euros, et a confirmé ses objectifs.

A périmètre et taux de change constants, le chiffre d'affaires a progressé de 17% pour le trimestre sous revue (1er avril au 30 juin). Alstom, qui doit fusionner avec les activités de mobilité de Siemens, prévoit 8 milliards d'euros de ventes sur l'année fiscale et une marge d'exploitation ajustée allant "jusqu'à 7%", selon un communiqué du groupe.

Les facturations du premier trimestre incluent principalement des livraisons au Moyen Orient, en Afrique du Sud et en Italie.

Sur la même période, Alstom a enregistré 2,6 milliards d'euros de commandes, contre 1,9 milliard au premier trimestre de l'exercice précédent. Au 30 juin, le carnet de commandes atteint 35,5 milliards d'euros, dont 30% de services, soit plus de quatre années de chiffre d'affaires.

Les prises de commandes du début d'année incluent un système de métro léger sans conducteur pour Montréal, des trams-trains en France, un contrat de maintenance à long terme pour le matériel roulant et la signalisation du métro de Sydney, un système de contrôle des trains embarqué en Norvège et des tramways Citadis pour Francfort.

"Alstom débute son année fiscale avec une solide dynamique commerciale et un fort niveau de chiffre d'affaires", a commenté le PDG Henri Poupart-Lafarge, cité dans le communiqué. "Nous confirmons nos perspectives", a-t-il ajouté.

A moyen terme, Alstom promet de "continuer à surperformer la croissance du marché, à améliorer graduellement sa profitabilité, et à améliorer sa génération de cash, avec une volatilité possible sur de courtes périodes".

Interrogé sur les perspectives au deuxième trimestre, lors d'une conférence téléphonique avec des investisseurs, M. Poupart-Lafarge a confirmé qu'il espérait une importante commande de TGV de la part de la SNCF.

Ce contrat pour des TGV de nouvelle génération pourrait être annoncé lors d'un conseil d'administration de la société publique de transport ferroviaire le 26 juillet.

Une première tranche d'un contrat dans le cadre du Grand Paris est également espérée au deuxième trimestre. Son montant serait "d'environ 300 millions d'euros", selon le PDG, pour un contrat total de 1,3 milliard d'euros.

"Nous discutons d'un projet à Taïwan", a-t-il aussi souligné, jugeant "le pipeline de projets très solide".

A la Bourse de Paris, le titre Alstom progressait de 0,6% à 38,70 euros vers 11H00 (09H00 GMT), après avoir gagné plus de 2% en début de matinée.

Les actionnaires d'Alstom avaient approuvé mardi, à une écrasante majorité, la prise de contrôle du groupe français par l'allemand Siemens, qui fait polémique en France depuis l'annonce en septembre du rapprochement des activités ferroviaires des deux entreprises.

Alstom emploie 34.500 salariés et Siemens Mobility 27.100. Le projet doit donner naissance à un géant européen du secteur ferroviaire qui sera présent dans 60 pays avec un chiffre d'affaires annuel de 15,6 milliards d'euros.

Sur l'exercice 2017/18, Alstom avait enregistré un bond de 64% de son bénéfice net, à 475 millions d'euros, et une marge d'exploitation en hausse de 0,7 point, à 6,5%.

afp/rp