Rassurés par la réactivité des autorités chinoises face à l'épidémie de coronavirus, les intervenants de marché se penchent sur les résultats d'entreprises, dont la publication s'accélère.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture des trois grands indice de Wall Street en hausse de 0,3% à 0,6%.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,07% à 6.050,16 vers 12h45 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,18% à 13.580,2 après avoir atteint en séance un plus haut record à 13.640,06.

A Londres, le FTSE recule de 0,19%, affecté par le renchérissement de la livre sterling.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,21%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,01% et le Stoxx 600 de 0,18%.

Le bilan de l'épidémie du coronavirus chinois s'est alourdi à neuf morts, ont annoncé mercredi les autorités sanitaires chinoises.

A l'échelle nationale, 440 cas ont été recensés mardi dans 13 provinces. Une réunion d'urgence aura lieu mercredi au siège de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour déterminer si l'épidémie constitue une urgence internationale de santé publique.

Les investisseurs semblent rassurés par la transparence de Pékin sur le développement du coronavirus, une attitude qui contraste avec la gestion de l'épidémie de Sras en 2002 et 2003, qui avait fait près de 800 morts.

Sur le plan commercial, Donald Trump a durci le ton avec l'Europe mercredi au lendemain d'un entretien à Davos avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, menaçant d'imposer des droits de douane de 25% sur les automobiles importées de l'UE en cas d'absence d'accord de part et d'autre de l'Atlantique.

La Bourse de Milan sous-performe et perd 0,3% après une information selon laquelle Luigi Di Maio a démissionné de la tête du Mouvement 5-Etoiles, l'une des deux formations au pouvoir en Italie.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

La séance américaine devrait être animée par de nombreuses publications trimestrielles. Dans les échanges en avant-Bourse, Netflix gagne 1,5% après avoir annoncé un nombre de nouveaux abonnés plus important que prévu au quatrième trimestre.

IBM prend près de 4% grâce à la publication de prévisions annuelles supérieures aux attentes.

A l'inverse, Johnson & Johnson perd 1,6% en avant-Bourse, le groupe pharmaceutique ayant annoncé un chiffre d'affaires trimestriel moins bon que prévu.

VALEURS EN EUROPE

Le secteur automobile européen perd 0,25%, pénalisé par les nouvelles menaces du président américain concernant l'imposition de tarifs douaniers sur les importations de véhicules européens.

L'indice Stoxx des banques cède lui 0,28%, lésé par la baisse, à un plus bas de sept semaines, du secteur bancaire italien (-1,76%).

A Paris, Alstom (+2,1%) évolue à un pic de 10 ans après des informations faisant état de discussions préliminaires avec le canadien Bombardier au cours des derniers mois en vue d'un possible rapprochement de leurs activités ferroviaires.

Amundi gagne 2,73%, en tête du SBF 120, après l'annonce d'un accord pour le rachat à Banco de Sabadell de sa branche de gestion d'actifs.

A la baisse, Sanofi recule de 1,20%, la plus forte baisse du CAC, après un abaissement de recommandation par Liberum qui juge la valorisation appropriée.

Soitec chute de 10,93% après la publication de ses résultats trimestriels et Elior est également en repli (-2,21%) après avoir annoncé un chiffre d'affaires inférieur aux attentes au premier trimestre.

A Francfort, l'action Daimler cède 1,48%, le constructeur allemand ayant averti une nouvelle fois sur ses résultats financiers 2019.

TAUX

Le retour de l'appétit pour le risque se traduit sur le marché obligataire par une légère remontée du rendement des Treasuries à 10 ans à 1,776%. Il avait perdu près de sept points de base mardi sur fond d'aversion au risque.

Le Bund allemand à 10 ans, taux de référence de la zone euro, est stable à -0,258%.

Le rendement des BTP italiens à dix ans est monté en début de séance à un plus haut de trois semaines à 1,448%, avant de se stabiliser, face aux informations sur la démission de Luigi Di Maio de la tête de sa formation politique.

"La réaction initiale a été de vendre des emprunts d'Etat italien en raison la forte incertitude politique mais il n'y a pas de lien direct entre la démission de Di Maio et l'effondrement du gouvernement", a déclaré Luca Cazzulani, chargé de stratégie taux chez UniCredit.

CHANGES

La situation reste calme du côté des changes, où le dollar est orienté légèrement à la hausse (+0,05%) face à un panier de référence. L'euro cède quelques fractions à 1,1084 dollar.

La livre gagne plus de 0,5% contre le dollar et l'euro toujours soutenue par l'annonce la veille d'une nette croissance des créations d'emploi de septembre à novembre, ce qui pourrait apaiser les craintes d'un assouplissement de la politique monétaire de la Banque d'Angleterre le 30 janvier.

PÉTROLE

Les prix pétroliers reculent, des prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) tablant sur un excédent de l'offre au premier semestre 2020 l'emportant sur la baisse de production en Libye.

Le baril de Brent évolue autour de 64 dollars, soit un recul de 0,62%, et celui du brut léger américain (WTI) cède 0,67%, sous les 58 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga