Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en légère baisse après la publication des résultats du géant de la distribution Walmart.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,38% à 5.588,48 vers 11h25 GMT après un nouveau pic à 5.597,88, au plus haut depuis janvier 2008. À Francfort, le Dax prend 0,29% et à Londres et le FTSE avance de 0,26%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagne 0,11%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,18% et le Stoxx 600 0,19%.

La Bourse de Milan (-0,33%) s'est retournée à la baisse à la mi-séance tandis que les rendements des emprunts d'Etat italiens ont accéléré leur hausse, alors que le Mouvement 5 Etoiles (M5S) et la Ligue, les deux partis qui tentent de former un gouvernement, se réunissent ce jeudi pour finaliser un accord sur un programme commun.

Les actifs italiens font les frais des inquiétudes suscitées par la publication mercredi d'un document évoquant la volonté du Mouvement 5 Etoiles (M5S) et de la Ligue de demander l'effacement de 250 milliards d'euros de dette et de réclamer des procédures pour quitter l'union monétaire.

"Depuis 48 heures, nous assistons à une prise de conscience des opérateurs du risque italien. Les marchés réalisent que la possibilité de voir deux partis anti-système au pouvoir est désormais une réalité", indique Nicolas Chéron, responsable de la Recherche Marchés pour Binck.fr.

"Le manque de visibilité sur le programme conjoint du M5S et de la Ligue engendre des sorties de capitaux en amont du vote des militants de ces deux formations ce week-end", ajoute-t-il.

Le FTSE italien recule de 0,4% et le rendement des obligations italiennes à 10 ans gagne plus de sept points de base à 2,173%, un plus haut de près de trois mois.

Le rendement du Bund à 10 ans - traditionnel actif refuge - est reparti à la baisse et cède près d'un point de base à 0,609%.

Aux changes, l'euro recule de 0,15% à 1,1794 dollar, à un niveau proche du plus bas de mi-décembre atteint la veille.

Les investisseurs pourraient aussi avoir réagi aux déclarations à la mi-journée du vice-président de la BCE, Vitor Constancio, selon lequel la banque centrale n'a "aucune excuse" pour ne pas intervenir en rachetant des obligations d'Etat en cas de crise de liquidité.

"Pourquoi parle-t-il de cela à ce moment là ? Ca aiguise le stress", souligne un intervenant de marché.

LE BRENT À 80 DOLLARS

De son côté, le rendement des Treasuries à 10 ans a ralenti sa progression après avoir grimpé à un pic de sept ans, à 3,1220%, profitant entre autres de la hausse des cours du brut qui alimente à nouveau les anticipations d'inflation.

Le baril de Brent évolue à plus haut depuis novembre 2014, après avoir franchi les 80 dollars le baril, tandis que celui du brut léger américain a passé la barre des 72 dollars pour la première fois depuis trois ans et demi.

Aux valeurs en Europe, Ocado s'envole de 75,83%, largement en tête du Stoxx 600, après avoir dévoilé un partenariat avec le groupe américain de supermarchés Kroger, qui permettra à ce dernier d'utiliser la technologie du spécialiste britannique de la distribution en ligne pour ses livraisons de produits alimentaires aux Etats-Unis et de prendre une participation de 5% dans son capital.

Altice grimpe de 8,83% après avoir annoncé pour le premier trimestre sa meilleure performance commerciale en France depuis le rachat de SFR après une série de contre-performances qui ont inquiété les investisseurs et fait chuter son titre en Bourse.

A Paris, Europcar bondit de 11,09%, les investisseurs saluant un chiffre d'affaires supérieur aux attentes au premier trimestre et une performance encourageante au Royaume-Uni.

A la baisse, l'armateur danois A.P. Moller-Maersk (-10,03%) a raté le consensus au premier trimestre, mais a confirmé ses prévisions pour l'année, tout en annonçant une montée des incertitudes liées aux risques géopolitiques et aux tensions commerciales.

Royal Mail recule de 6,32% à la Bourse londonienne, le groupe postal ayant prévenu que le repli des volumes de courriers pourrait se situer dans la partie haute de sa fourchette de prévisions pour l'année à venir, en raison d'une nouvelle réglementation européenne sur la vie privée.

(édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga