New York (awp/afp) - Altice USA, filiale américaine du conglomérat du magnat français des médias Patrick Drahi, vise une hausse de ses revenus cette année, après une année 2018 au cours de laquelle elle a enregistré de nouveaux abonnés et réduit considérablement sa dette tout en choyant ses actionnaires.

La société, qui réunit sous le même toit, depuis fin novembre, les câblo-opérateurs Suddenlink (Cequel) et Optimum (Cablevision), les actifs américains de M. Drahi, espère une augmentation de 2,5 à 3% de son chiffre d'affaires annuel sur un an.

Le haut de la fourchette est supérieur à la hausse de 2,8% anticipée en moyenne actuellement par les analystes financiers.

Si l'entreprise ne donne pas de prévision pour ce qui est des bénéfices, elle indique que sa marge d'exploitation hors téléphonie mobile devrait croître, de même que sa trésorerie disponible, en dépit de coûts liés au mobile.

A Wall Street, le titre bougeait peu lors des échanges électroniques suivant la clôture de la séance. Il a terminé sur un recul de 0,90%.

L'an dernier, Altice USA, qui a pris son indépendance des autres filiales de l'empire de M. Drahi, a enregistré un chiffre d'affaires de 9,57 milliards de dollars (+2,8% sur un an), dont 2,45 milliards (+4,03%) au quatrième trimestre.

Lors des trois derniers mois de l'année, période reflétant le dernier carnet de santé de l'activité, les recettes publicitaires ont bondi de 33,2% grâce notamment aux spots politiques du fait d'élections locales et de celles de mi-mandat.

Le groupe a également gagné 7.000 nouveaux abonnés nets à ses services, soit 1.000 de plus comparé à un an plus tôt. Ces nouveaux abonnés (les ménages) demandent principalement de l'internet à haut débit, notamment pour ce qui est de la vitesse de téléchargement et de streaming, explique Altice USA.

Le bénéfice net annuel a fondu de 98,7%, à 18,8 millions de dollars, contre 1,5 milliard en 2017, du fait d'une hausse de 21,3% des investissements et des pertes liées à la chaîne de télévision i24, explique Altice USA.

Le bénéfice net est, lui, de 213,1 millions de dollars au quatrième trimestre, détaille le groupe, qui a réduit sa dette de 154 millions comparé au troisième trimestre, à 21,41 milliards.

afp/rp