À Paris, le CAC 40 perd 0,52% à 4.949,71 vers 12h25 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,65% et à Londres, le FTSE cède 0,92%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,41%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,54% et le Stoxx 600 0,47%.

Les marchés américains sont fermés ce jeudi pour Thanksgiving et ne rouvriront vendredi que pour une demi-séance. Le Dow Jones a terminé mercredi à l'équilibre et le Standard & Poor's 500 et le Nasdaq ont clôturé dans le vert. [.NFR]

Dans ce contexte, les incertitudes allant de la politique italienne au ralentissement de la croissance économique en passant par le resserrement monétaire aux Etats-Unis et le commerce découragent les investisseurs de prendre des risques.

L'agenda macroéconomique du jour est maigre avec la fermeture des marchés américains. Les investisseurs européens ont toutefois pris connaissance de la stagnation du climat des affaires en France le mois dernier et attendent l'indice de confiance du consommateur en zone euro à 15h00 GMT.

Le marché se prépare surtout à la publication de compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) à 12h30 GMT.

VALEURS EN EUROPE

En Bourse, le secteur bancaire italien recule de 0,36%, après avoir cédé jusqu'à près de 1,9% dans la matinée à la suite des déclarations du vice-président du Conseil Matteo Salvini, qui refuse de faire marche arrière sur le projet du budget 2019 de l'exécutif italien malgré les menaces de sanctions de Bruxelles.

Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques et financières, a toutefois apaisé le marché en se disant persuadé qu'un accord finirait par être trouvé avec l'Italie.

Le compartiment lié aux métaux industriels enregistre la plus forte baisse en Europe (-1,61%), un secteur sensible au risque de ralentissement de l'économie mondiale et aux questions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.

Le distributeur britannique d'énergie Centrica signe l'une des plus fortes baisse du Stoxx 600 (-6,72%) après avoir annoncé une perte de clients et une contraction de ses productions d'énergie nucléaire et de pétrole et gaz.

Telecom Italia abandonne 6,49% à 1,889 euros, un creux de six mois, les analystes jugeant les résultats et prévisions trimestriels décevants.

CHANGES

L'euro gagne 0,28% à 1,1415 dollar, qui poursuit le repli entamé la veille face à un panier de devise de référence (-0,26%).

La livre sterling grimpe à un plus haut d'une semaine face au dollar (+0,76%) et face à l'euro (+0,43%) après l'annonce d'un accord de principe entre l'Union européenne et la Grande-Bretagne sur une déclaration portant sur l'avenir de leurs relations.

TAUX

En attendant les "minutes" de la BCE, le rendement du Bund à 10 ans est stable à 0,37%.

En revanche, le rendement à dix ans italien abandonne près de cinq points de base à 3,431%, en réaction aux espoirs de compromis entre les autorités européennes et Rome sur son budget prévisionnel.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est toujours en baisse au lendemain de l'annonce d'une hausse des stocks de brut aux Etats-Unis qui ont atteint un plus haut décembre 2017. La nouvelle a nourri les craintes déjà bien présentes d'un engorgement du marché au cours des prochains mois.

Le prix du baril de Brent perd 0,32% à 63,28 euros et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,68% autour de 53,8 dollars.

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga