TELECOMS : les investisseurs gardent la tête froide sur le sujet de la consolidation
S'il est convaincu que la France ira, à terme, vers un marché à trois opérateurs, Ramon Fernandez a aussi jugé auprès de l'agence de presse "très peu probable que les scénarios qui ont pu être précédemment envisagés se matérialisent à nouveau". Le directeur financier d'Orange faisait référence à la tentative avortée de rachat de Bouygues Telecom, filiale de Bouygues, par Orange en 2016.
"Le scénario précédent où Orange était sur le siège du conducteur me paraît très très improbable. En revanche, dans une voiture, il y a de la place pour plusieurs passagers (...) Nous verrons bien s'il faut à un moment donné s'asseoir sur un siège passager", a déclaré Ramon Fernandez.
Ces nouvelles déclarations n'apportent donc aucun élément nouveau, ce qui explique leur effet plus que limité sur les actions des opérateurs télécoms. La dernière tentative en date d'un rapprochement est à mettre au crédit de Bouygues Telecom qui a confirmé fin mai un contact avec Altice qui n'a finalement pas abouti.
De surcroit, il ne devrait pas se passer grand chose dans ce dossier de la consolidation au cours des prochains mois car les opérateurs ont actuellement une autre priorité : l'attribution des fréquences 5G qui devrait être réalisée sans doute fin 2019 ou début 2020. Orange et Bouygues ont mené ces dernières semaines des expérimentations pour la 5G à Marseille et Bordeaux. SFR (Altice) a obtenu le feu vert pour faire la même chose à Toulouse et Nantes.