Paris (awp/afp) - Le géant informatique français Capgemini a annoncé mardi l'augmentation à 14,50 euros par action, contre 14 euros précédemment, du prix qu'il propose pour racheter le groupe français de conseil en technologies Altran.

"Capgemini n'augmentera plus son prix, qui est ferme et définitif", a indiqué le groupe dans un communiqué, précisant que les actionnaires d'Altran avaient toujours jusqu'au 22 janvier -la date déjà prévue pour la clôture de l'OPA- pour apporter leurs actions.

Cette nouvelle offre valorise désormais Altran à quelque 3,7 milliards d'euros (hors dette).

Capgemini avait annoncé en juin son OPA amicale sur Altran. Mais le prix offert, 14 euros par action, a très vite été contesté, notamment par le fonds activiste Elliott qui a progressivement augmenté sa participation au capital d'Altran et représente aujourd'hui environ 14% de celui-ci.

Capgemini s'est fixé comme objectif d'atteindre au moins 50,1% du capital d'Altran à la clôture de son OPA. S'il ne les obtient pas, il ne "déposera pas de nouvelle offre sur Altran pendant au moins 18 mois" et "réalisera ses ambitions dans l'industrie intelligente aux travers d'autres opportunités stratégiques", a affirmé mardi le groupe dans son communiqué.

Interrogée par l'AFP après l'annonce de Capgemini, la présidente de l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam) Colette Neuville a jugé le geste du géant français "un peu pingre".

"C'est pour essayer d'attirer le petit pourcentage dont ils ont peur de manquer", a déclaré Mme Neuville, qui a déposé un recours devant la cour d'appel de Paris contre l'OPA de Capgemini.

"Ça ne peut intéresser qu'un petit nombre d'actionnaires, ce n'est pas avec ça qu'ils vont attirer 10 ou 15%" du capital, a-t-elle insisté.

Mme Neuville a indiqué que l'expertise faite à la demande de l'Adam, sur la base des données publiquement disponibles sur Altran, aboutissait à une fourchette de prix centrée sur une valeur de 17 euros.

La cour d'appel de Paris a jusqu'au 24 mars pour se prononcer sur le recours de l'Adam.

afp/rp