Le titre gagnait 2,23% à 15h30 GMT à Wall Street en réaction à ces déclarations, alors qu'il avait ouvert en baisse.

La première compagnie aérienne américaine a en effet abaissé jeudi pour la deuxième fois sa prévision de bénéfice annuel après avoir enregistré au deuxième trimestre une chute de 34,5% de son profit, freiné par la hausse du coût du carburant.

Lors d'une conférence téléphonique après la publication de ces résultats, Doug Parker a déclaré que ce trimestre avait été "probablement le plus difficile" pour American Airlines depuis sa fusion avec US Airways en 2013.

La compagnie s'attend désormais à réaliser en 2018 un bénéfice par action compris entre 4,50 et 5 dollars, contre une précédente fourchette de 5 à 6 dollars.

Elle prédit une croissance de son revenu unitaire, qui mesure les ventes par rapport aux capacités, de 1% à 3% au troisième trimestre.

Pour améliorer la rentabilité face à ce que Doug Parker a qualifié de "nouvelle réalité" d'un pétrole à 75 dollars le baril, American Airlines a décidé de réduire ses dépenses et de reporter la réception de 22 avions A321neo qu'Airbus devait lui livrer en 2019, 2020 et 2021.

Ce report va permettre des économies de 1,2 milliard de dollars (1,03 milliard d'euros) sur les trois prochaines années, estime la compagnie.

Afin de mieux concurrencer les compagnies à bas coûts, American Airlines va aussi autoriser à partir du 5 septembre ses passagers en classe économique à prendre autant de bagages en cabine que les passagers en cabine principale.

Le bénéfice net d'American Airlines au deuxième trimestre est tombé à 566 millions de dollars, soit 1,22 dollar par action, contre 864 millions de dollars ($1,75/action) un an plus tôt.

Sur une base ajustée, le bénéfice par action s'est établi à 1,63 dollar tandis que le chiffre d'affaires a progressé de 3,7% à 11,64 milliards de dollars.

Les analystes attendaient en moyenne un bénéfice par action de 1,59 dollar sur un chiffre d'affaires à 11,70 milliards de dollars, selon Thomson Reuters I/B/E/S.

(Ankit Ajmera à Bangalore et Tracy Rucinski à Chicago; Bertrand Boucey pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, American Airlines Group