Vers 12h30, le titre IAG avançait de plus de 3,6%, affichant l'une des plus fortes hausses d'un indice Stoxx 600 en progression de 0,77% et la meilleure performance de l'indice sectoriel (+0,59%).

La semaine dernière, Lufthansa et Air France-KLM ont tous deux fait état d'une perte au titre du premier trimestre, évoquant la hausse du coût du carburant et de capacités excédentaires dans le secteur aérien en Europe.

Ces éléments ont d'ailleurs conduit IAG, qui possède également les compagnies Vueling et Iberia, à réaffirmer sa prévision d'un bénéfice d'exploitation stable sur l'ensemble de l'année.

"Pour beaucoup de compagnies aériennes, le premier trimestre a été très difficile. La plupart des compagnies européennes ont fait état de pertes sur le trimestre. A mon avis, c'est ce qui nous distingue de nos concurrents", a dit à des journalistes Willie Walsh, directeur général d'IAG.

"Au cours d'un trimestre difficile, nous avons continué à être rentables."

Les analystes de RBC ont souligné la qualité des résultats d'IAG, notant qu'ils ont été obtenus malgré les incertitudes concernant la date de sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.

En avril, easyJet observait que les voyageurs européens attendaient d'avoir un peu de visibilité sur le calendrier du "Brexit" avant de réserver leurs vacances d'été, une attitude qui pèse sur les prix et la demande. Willie Walsh a cependant dit ne pas avoir observé cette tendance chez IAG.

"Nous ne voyons pas de preuve du moindre impact du Brexit sur nos résultats et nous le voyons pas non plus dans les demandes de réservations", a-t-il dit, ajoutant qu'il y avait des poches de faiblesse dans des pays tels que l'Argentine et le Brésil, en proie à des difficultés économiques.

Le résultat opérationnel des trois premiers mois de l'année s'est établi à 135 millions alors que les analystes financiers avaient anticipé en moyenne 136 millions. Le bénéfice imposable avant éléments exceptionnels a reculé de 62,6% sur la période, à 70 millions.

Willie Walsh a également dit qu'IAG n'envisageait pas de faire une offre sur les actifs aériens du voyagiste en difficulté Thomas Cook, contrairement à Lufthansa.

(Alistair Smout, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)