L'indice Dow Jones a perdu 1.032,89 points, soit 4,15%, à 23.860,46.

Le Standard & Poor's 500, plus large, a reculé de 100,58 points, soit 3,75% à 2.581,08.

Ces deux indices ont lâché plus de 10% depuis leurs records du 26 janvier, confirmant que les marchés étaient bel et bien entrés dans une phase de correction.

Le Nasdaq Composite a cédé 274,83 points, soit 3,9% à 6.777,16.

Depuis le début de l'année, le Dow a perdu 3,47%, le S&P-500 a abandonné 3,46% et le Nasdaq a perdu 1,83%.

"La poussière n'est pas encore retombée et je pense qu'à la fois les acheteurs et les vendeurs tentent de comprendre ce que ce marché veut réellement faire", déclare Jonathan Corpina, associé chez Meridian Equity Partners.

Le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans, dont la remontée rapide a favorisé la correction boursière du début de semaine, a grimpé à 2,884%, près de son pic de quatre ans de 2,885%, atteint lundi.

La crainte d'une accélération du resserrement monétaire a été nourrie jeudi par la Banque d'Angleterre, qui a averti qu'elle pourrait relever son taux directeur "plus tôt et plus fortement" que ce qu'elle anticipait en novembre, du fait d'une croissance toujours vigoureuse au Royaume-Uni.

LA VOLATILITÉ RESTE ÉLEVÉE

L'indice CBOE, qui mesure la volatilité du S&P 500 < .VIX>, baptisé "indice de la peur", a fini à 33,46, après avoir grimpé à 36,17. S'il est inférieur à son pic de plus de deux ans et demi au-dessus de 50 touché mardi, il demeure encore deux fois au-dessus de son niveau des derniers mois.

"La volatilité a diminué, mais en aucun cas elle n'est faible. Elle est toujours nettement au-dessus de sa moyenne de long terme et l'inquiétude à propos de taux d'intérêt plus élevé demeure", souligne Randy Frederick, responsable du trading et des dérivés chez Charles Schwab.

Les onze indices sectoriels ont fini dans le rouge, financières (-4,51%), distribution (-4,34%) et technologiques (-4,22%) réalisant les plus mauvaises performances.

Un temps seul compartiment dans le vert, les services aux collectivités ont finalement terminé en repli de 1,23%.

American Express a lâché 5,63%, plus forte baisse du Dow, dont toutes les valeurs ont fini en territoire négatif. Derrière, Intel a perdu 5,42% et Caterpillar s'est replié de 5,41%.

Avec un recul de 4,42%, JPMorgan a pesé sur le S&P-500.

TESLA CHUTE, TWITTER BONDIT

Aux valeurs, dans le cadre de la saison des résultats, Tesla a lâché 8,63%, après avoir publié la perte trimestrielle la plus importante de son histoire et prévenu que ses investissements augmenteraient légèrement cette année.

Twitter a bondi de 12,15%, après avoir fait état jeudi de son premier bénéfice net trimestriel, un résultat supérieur aux attentes de Wall Street.

Viacom a pris 7,21%. Le groupe, qui discute d'un rapprochement avec CBS (-3,07%), a relevé sa prévision de chiffre d'affaires annuel pour ses affiliées américaines du câble et du satellite.

Goodyear Tire & Rubber, numéro un américain du pneu, a abandonné 8,13%, malgré des résultats supérieurs aux attentes. Le groupe est sanctionné pour avoir réduit ses prévisions de bénéfices pour 2020 pour ses trois filiales en raison de la hausse des prix des matières premières.

(Avec Tanya Agrawal, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)

par Lewis Krauskopf