L'indice Dow Jones a gagné 39,45 points (+0,18%), à 22.370,8, sixième record de clôture consécutif. Le Standard & Poor's 500, plus large et principale référence des investisseurs, a pris 2,78 points, soit 0,11%, à 2.506,65, cinquième record de clôture sur les six dernières séances. Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a pour sa part fini en hausse de 6,68 points (+0,1%) à 6.461,32, là encore un plus haut historique à la clôture après celui du 13 septembre.

La Fed a préparé les esprits des investisseurs depuis plusieurs semaines. Si une hausse de taux semble exclue, le marché s'attend à ce que la banque centrale annonce qu'elle commence à réduire son bilan. Les investisseurs seront également à l'affût de tout indice les renseignant sur la probabilité d'une nouvelle hausse de taux avant la fin de l'année.

"Les gens sont en posture d'attente. Les anticipations, c'est que les taux vont rester inchangés et que (la Fed) va commencer la réduction de son bilan. Mais il y a toujours la possibilité d'une surprise, je pense que c'est pour cela que les investisseurs sont prudents", a commenté Brad McMillan, responsable de l'investissement chez Commonwealth Financial.

"Quand on combine l'excellente communication (de la Fed) et la nature limitée de la réduction initiale (du bilan), pour le moment le marché sait ce qui va lui arriver, je m'attends à ce qu'il n'y ait pas de véritable réaction", a-t-il ajouté.

En attendant les annonces de la Fed, Goldman Sachs a été le principal soutien à la progression du Dow Jones avec un gain de 0,61% tandis que Wells Fargo ou encore JPMorgan Chase ont pris respectivement 1,23% et 1,1%.

Les valeurs des télécoms se sont mises en vedette avec un gain de 2,25% en raison des perspectives de fusions-acquisitions dans le secteur.

BEST BUY LOURDEMENT SANCTIONNÉ POUR SES PRÉVISIONS

T-Mobile a pris 5,86% et Sprint 6,77%, CNBC ayant rapporté que ces opérateurs mobiles discutaient activement d'un mariage.

Les deux géants américains du secteur, AT&T et Verizon, ont été parmi les principaux moteurs de la hausse du S&P-500 avec des gains respectifs de 2,11% et 2,6%.

Best Buy, première enseigne d'électronique grand public aux Etats-Unis, a en revanche chuté de 8% après avoir déçu les investisseurs avec sa prévision de bénéfice à l'horizon 2021.

Les spécialistes de l'assurance santé ont quant à eux souffert des derniers rebondissements dans le feuilleton ouvert depuis des mois sur une réforme d'Obamacare, la loi qui a élargi la couverture maladie aux Etats-Unis. Un nouveau projet de texte devrait être examiné au Congrès la semaine prochaine et, selon des analystes, il risque de limiter les bénéfices à court terme et les marges à long terme des assureurs santé.

United Health, en recul de 1,79%, a subi de loin la plus forte baisse du Dow Jones et a été le principal frein à la progression de cet indice mais également du S&P-500.

La tendance a aussi été animée par des changements de recommandation. Michael Kors a pris 3,43% après un relèvement par Oppenheimer de son conseil sur la valeur. Kellogg a perdu 3,99% après un abaissement de recommandation de Piper Jaffray et Tesla a abandonné 2,57% après un début de suivi à sous-performer par Jefferies.

LE DOLLAR CÈDE DU TERRAIN

Les fabricants d'armes légères, dont les capitalisations sont assez modestes, ont bondi à l'approche de la fin de séance à la suite d'une information de Reuters selon laquelle l'administration Trump s'apprête à assouplir les règles pour les exportations de telles armes. Sturm Ruger a gagné 13,7% et American Outdoor 10,1%.

Environ 5,8 milliards d'actions ont été échangées au cours de la séance sur les différents marchés américains, contre 5,9 milliards en moyenne sur les 20 séances précédentes.

Le dollar a cédé du terrain à la veille des annonces de la Fed, revenant juste en-dessous de 1,20 pour un euro et perdant 0,27% face à un panier de devises de référence.

Les rendements des emprunts du Trésor américain ont pour leur part légèrement augmenté, le rendement à 10 ans grimpant à 2,24%.

Les cours du pétrole ont reflué, sans s'éloigner beaucoup de leurs pics de cinq mois auxquels ils sont remontés en fin de semaine dernière, avant la réunion prévue vendredi entre l'Opep et des pays extérieurs au cartel au sujet de leur accord sur un plafonnement de la production mondiale.

Les Bourses européennes ont elles aussi opté pour la prudence mardi, l'indice CAC 40 à Paris ayant gagné 0,16% (8,12 points) à 5.237,44 points.

(Avec Sruthi Shankar à Bangalore; Bertrand Boucey pour le service français)

par Sinead Carew