Le gestionnaire d'actifs, détenu à 70% par le Crédit agricole, a terminé l'année 2018 avec une collecte nette de 42 milliards d'euros.

Sur les trois derniers mois de l'exercice écoulé, les sorties de fonds ont atteint 6,5 milliards d'euros et les revenus du gestionnaire d'actifs se sont contractés de 11,2%.

A titre de comparaison, la collecte nette de Natixis est ressortie nulle sur 2018 après les sorties d'actifs enregistrées au quatrième trimestre.

"Au dernier trimestre, la collecte 'retail' (auprès des particuliers-NDLR) est fortement impactée par la correction des marchés", a déclaré Yves Perrier, le directeur général d'Amundi, lors d'une conférence téléphonique.

En Bourse, l'action Amundi s'adjuge 3,74% à 52,76 euros à 9h46. Depuis le début de l'année, le titre a gagné plus de 14%.

Malgré la décollecte sur le dernier trimestre de 2018, Amundi a fait savoir qu'il maintenait ses objectifs financiers à horizon 2020, notamment celui d'une collecte nette cumulée de 150 milliards d'euros entre 2018 et 2020.

A fin 2018, ses encours sous gestion ressortent à 1.425 milliards d'euros, en léger repli de 0,1% en raison d'un effet marché négatif.

Amundi a dans le même temps revu à la hausse les synergies liées à l'intégration de l'italien Pioneer, à 175 millions d'euros contre 150 millions précédemment.

"Nos revenus résistent bien et nos charges sont en baisse, du fait des synergies liées à l'acquisition de Pioneer", a souligné Yves Perrier.

Sur 2018, le résultat net d'Amundi a progressé de 6,9% à 855 millions d'euros. Ses revenus nets de gestion ont reculé de 0,7% à 2.606 millions d'euros.

Le groupe prévoit de verser à ses actionnaires un dividende de 2,90 euros au titre de l'exercice 2018.

(Edité par Jean-Michel Bélot)

par Matthieu Protard et Inti Landauro