Le gestionnaire d'actifs, contrôlé à 70% par le Crédit agricole, a indiqué avoir enregistré sur les trois premiers mois de l'année une décollecte nette de 6,9 milliards d'euros.

Ses encours sous gestion ont toutefois profité du rebond des marchés en début d'année pour ressortir en hausse de 3,6% par rapport à fin 2018. Au 31 mars 2019, ils s'élèvent ainsi à 1.476 milliards d'euros.

L'an dernier, le groupe avait déjà subi une décollecte de 6,5 milliards d'euros au quatrième trimestre sur fond de chute des marchés.

Lors d'une conférence téléphonique, Yves Perrier, le directeur général d'Amundi, a indiqué qu'en dépit d'un environnement de marché favorable, les investisseurs ont fait preuve d'une aversion aux risques, surtout le segment des particuliers.

La filiale de gestion d'actifs du Crédit agricole a confirmé viser un bénéfice net ajusté de 1,05 milliard d'euros pour 2020. Pour le premier trimestre 2019, son résultat net ajusté s'est élevé à 247 millions d'euros.

Interrogé sur un éventuel intérêt pour DWS, la filiale de gestion d'actifs de la banque allemande Deutsche Bank, Yves Perrier a souligné que le groupe continuait de regarder les opportunités d'acquisitions.

"Notre objectif est la croissance organique mais on regarde en permanence les dossiers de croissance externe", a déclaré le directeur général d'Amundi. "Il faut qu'ils soient créateurs de valeur et renforcent la qualité de nos services pour les clients."

Des sources proches du dossier ont indiqué à Reuters qu'Allianz et Amundi ont fait appel à des banquiers d'affaires pour étudier une éventuelle offre sur DWS.

En Bourse, l'action Amundi gagne 1,68% vers 10h25 à 63,65 euros.

(Matthieu Protard et Inti Landauro, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)