À Paris, le CAC 40 abandonne 0,87% à 5 356,39 vers 11h15 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,68% et à Londres, le FTSE recule de 0,97%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,78%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,73% et le Stoxx 600 0,72%.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli de 0,5% à 0,7%, mais la tendance pourrait évoluer avec la publication à 12h30 GMT de plusieurs indicateurs économiques, parmi lesquels dont l'indice d'activité "Empire State" du mois d'août et les ventes au détail de juillet.

Sur le marché des changes, la livre turque poursuit son rebond entamé la veille et gagne 2,8% à 6,18 pour un dollar, s'éloignant du plus bas historique touché lundi à 7,24 malgré la poursuite de la crise entre Ankara et Washington.

La Turquie a en effet annoncé le doublement des droits de douane sur l'importation de plusieurs catégories de produits américains dont les voitures, l'alcool et le tabac. Cette décision s'ajoute au boycott des produits électroniques américains réclamé mardi par le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Ces mesures de représailles alimentent la demande pour les valeurs refuges, à commencer par le dollar, qui a atteint son plus haut niveau depuis juin 2016 face à un panier de devises internationales; l'euro recule de 0,26% à 1,1313 après être tombé à 1,1311, au plus bas depuis plus de 13 mois.

Sur le marché obligataire, le rendement du Bund à 10 ans revient à 0,31% et son équivalent américain cède deux points de base à 2,873%.

Du coté des indicateurs en Europe, l'inflation britannique s'est accélérée au mois de juillet pour la première fois depuis le début de l'année, pour atteindre 2,5% en rythme annuel.

LE MARCHÉ PÉTROLIER RECULE

La vigueur du dollar, qui s'ajoute aux inquiétudes récurrentes suscitées par la croissance économique mondiale, contribue à une baisse marquée des cours des matières premières.

Les cours du cuivre, en baisse de 2,45%, ont ainsi atteint leur plus bas niveau depuis plus d'un an à 5.928 dollars la tonne. A l'impact de la hausse du billet vert et des craintes sur la demande mondiale s'ajoutent et les risques de perturbation de la production de la mine Escondida au Chili malgré une nouvelle proposition de l'opérateur BHP Billiton.

Le titre BHP Billiton perd 3,28% et figure parmi les principaux contributeurs à la baisse du Footsie 100.

Le secteur des ressources de base dans son ensemble se replie de 2,78%, au plus bas depuis huit mois. ArcelorMittal, lanterne rouge du CAC, perd 3,88%.

Parallèlement, le compartiment du pétrole et du gaz cède 0,83% avec le nouveau recul des cours du brut. Le Brent évolue en effet sous le barre des 72 dollars et le brut léger américain sous les 67 dollars après l'annonce par l'association professionnelle API d'une hausse surprise des stocks de brut aux Etats-Unis.

Dans ce contexte, les investisseurs suivront les statistiques hebdomadaires de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) à 14h30 GMT.

Aux valeurs, Amundi enregistre la plus forte progression du SBF 120 avec une hausse de 1,42% à la faveur d'un avis positif de Morgan Stanley, qui voit dans la sous-performance récente du titre une opportunité de revenir à l'achat.

Valeo recule de 2,55% après un abaissement de recommandation de HSBC à "conserver".

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga