La deuxième compagnie pétrolière européenne par la capitalisation boursière, derrière Royal Dutch Shell, a également confirmé dans un communiqué ses prévisions annuelles, qui incluent quelque 14 milliards de dollars d'investissements organiques et une croissance de sa production supérieure à 9%.

Total continue aussi de viser pour 2019 des coûts de production de 5,5 dollars par baril équivalent pétrole et un point mort cash organique avant dividende inférieur à 30 dollars par baril (contre moins de 25 dollars réalisés à fin juin).

Le groupe a indiqué que sa politique d'acquisitions, marquée ces derniers mois par un accord avec Occidental en vue de reprendre les actifs d'Anadarko en Afrique, continuerait de s'accompagner de ventes d'actifs "à point mort haut" et que son objectif de cinq milliards de dollars de cessions sur 2019-2020 concernerait en majorité le secteur de l'exploration-production, pour plus de trois milliards.

"Dans l'aval, nous continuerons de vendre des infrastructures (...) que nous n'avons pas besoin de détenir", a également déclaré lors d'une conférence téléphonique avec les analystes son PDG, Patrick Pouyanné, ajoutant que des cessions de parts dans des projets d'énergie renouvelables pourraient aussi intervenir.

Total a également souligné que son environnement resterait "volatil avec une incertitude sur la croissance de la demande d'hydrocarbures liée aux perspectives sur la croissance économique mondiale".

Vers 15h45, l'action du groupe pétrolier baissait de 0,98% à 47,97 euros, contre un repli de 0,38% pour le CAC 40.

TOTAL CONTINUE D'AUGMENTER SON DIVIDENDE

Pénalisé par le recul des prix du Brent (-7% sur un an), Total a vu son résultat net ajusté reculer de 19% au deuxième trimestre, à 2,9 milliards de dollars.

Sa production trimestrielle d'hydrocarbures s'est dans le même temps établie à 2,957 millions de barils équivalent pétrole par jour, en hausse de 9%.

Le groupe a en outre confirmé sa politique de retour aux actionnaires après avoir racheté pour 760 millions de dollars de ses propres actions au premier semestre, à comparer avec un objectif de 1,5 milliard sur l'ensemble de l'exercice et de 5 milliards sur la période 2018-2020.

Il propose un acompte sur dividende trimestriel en hausse de 3,1% à 0,66 euro et vise toujours une augmentation de même ampleur cette année, en ligne avec son objectif de hausse de 10% sur 2018-2020.

Total prévoit en outre de confirmer en septembre, lors d'une journée investisseurs, sa prévision de dépenses d'investissements de 16 à 18 milliards de dollars par an sur la période 2019-2023.

Compte tenu de l'opération Anadarko, ces investissements devraient cependant se situer dans le haut de cette fourchette sur la période 2020-2021.

(Benjamin Mallet et Bate Felix, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)