Vienne (awp/afp) - Le groupe de technologie, d'équipements et d'ingénierie industriels autrichien Andritz a annoncé vendredi un bénéfice net stable au deuxième trimestre grâce aux seuls effets exceptionnels, et a abaissé ses objectifs d'activité en 2017 en raison de prix de l'énergie toujours bas.

L'action Andritz perdait 6,84% à 46,75 euros en début de matinée à la Bourse de Vienne, dans un marché en recul de 0,95%.

Le groupe, un des leaders mondiaux en équipements pour les industries hydroélectrique, papetière, métallurgique et sidérurgique, a réalisé un bénéfice net de 67,8 millions d'euros, en hausse de 0,1%.

Mais ce chiffre est gonflé par la vente d'un site en Chine pour 25 millions d'euros, le résultat hors cet effet exceptionnel étant inférieur aux prévisions des analystes.

Malgré la bonne tenue de la croissance mondiale, Andritz voit notamment s'accélérer l'érosion de son activité hydroélectrique, les "bas prix de l'électricité et de l'énergie" freinant les investissements, tout particulièrement en Europe, selon le groupe.

Le chiffre d'affaires s'est ainsi tassé davantage qu'attendu par les analystes, à 1,39 milliard d'euros (-5,6%). Le résultat opérationnel (Ebit) progresse de 10,9% à 98,5 millions d'euros, grâce aux effets exceptionnels.

Les prises de commande ont également marqué le pas avec un recul de 8,2% à 1,21 milliard d'euros, en l'absence de nouveaux grands projets.

Ce recul est particulièrement marqué pour l'hydroélectrique (-39,7%) tandis que le papier tire son épingle du jeu avec une hausse de 27,3%.

Sur l'ensemble du premier semestre, Andritz affiche une hausse de 8,8% de son bénéfice net, grâce à un bon premier trimestre, pour un chiffre d'affaires en légère hausse de 0,8% à 2,78 milliards.

Le groupe, qui a précisé n'attendre pas de rebond d'ici à la fin de l'année, envisage désormais un chiffre d'affaires en légère baisse pour l'exercice.

En 2016, Andritz avait réalisé un bénéfice net de 274 millions d'euros, en hausse de 2,6%, pour une baisse de 5,3% de son chiffre d'affaires, à 6 milliards.

Le groupe basé à Graz, dans le sud de l'Autriche, emploie 25.400 salariés sur plus de 250 sites dans le monde.

afp/rp