À Paris, le CAC 40 a reculé de 1,06% (-54,31 points) à 5.060,92 points. Le Footsie britannique a perdu 1,08% et le Dax allemand a fini en parfait équilibre. L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,9%, le FTSEurofirst 300 1,06% et le Stoxx 600 1,09%.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a perdu 2,74% et le Stoxx perd 2,77%, sa plus mauvaise performance depuis la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine.

Donald Trump a lancé vendredi une nouvelle mise en garde à la Corée du Nord en la prévenant que les armes américaines étaient prêtes à l'emploi, alors que la Chine et la Russie s'efforcent d'intervenir pour empêcher la guerre des mots entre Washington et Pyongyang de dégénérer en conflit armé.

"Pendant un moment, le marché n'a pas réagi à ce qui se passait dans la péninsule coréenne parce que nous savons par expérience que la Corée du Nord joue les durs et c'est peut-être encore le cas. Mais la rhétorique est passée à un niveau supérieur et le marché ne peux se permettre de prendre le moindre risque", estime Neil Mellor, chargé de la stratégie devises chez BNY Mellon.

"Cela intervient au moment où les marchés actions attendaient une correction, la Corée du Nord est un déclencheur parfait", observe Shane Oliver, responsable de l'investissement chez AMP Capital.

Wall Street a dernièrement enregistré des records à répétition et le Stoxx 600 a gagné près de 3% depuis le début de l'année.

L'indice de volatilité VIX du CBOE, surnommé "l'indice de la peur" de Wall Street, a touché un plus haut depuis novembre et l'EuroStoxx 50 un pic de quatre mois.

L'indice dollar, qui évoluait proche de l'équilibre, a réagi négativement à la publication des prix à la consommation aux Etats-Unis, qui ont progressé moins qu'attendu en juillet, signe d'une inflation bénigne qui pourrait rendre la Réserve fédérale plus prudente quant à un nouveau relèvement des taux d'intérêt cette année.

Le billet vert recule de 0,2% face à un panier de six autres devises de référence et l'euro gagne 0,2%. Face au yen, valeur refuge traditionnelle, le dollar est descendu pour un court laps de temps à un creux de six semaines et cote désormais à 109,05 yens.

Sur le marché obligataire, déjà très entouré, le rendement des "Treasuries" à 10 ans a temporairement accentué son repli, à un creux de six semaines.

A l'heure de clôture, les trois indices majeurs de Wall Street sont orientés à la hausse, entre 0,2% et 0,4%.

Aux valeurs en Europe, le secteur des ressources de base est sanctionné par les tensions géopolitiques et son indice Stoxx a perdu 2,66%.

ArcelorMittal recule de 4,54%, la plus forte baisse du SBF 120, Glencore cède 2,85%, Rio Tinto 3,15% et Anglo American 3,05%.

Dixons Carphone chute de 7,15%, la plus forte baisse de l'indice paneuropéen Stoxx 600, après la décision d'Exane BNP Paribas d'abaisser de deux échelons sa recommandation en raison d'inquiétudes sur la rentabilité et la valorisation.

Les cours du pétrole reculent d'environ 0,35% alors que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a annoncé que la demande mondiale de pétrole augmentera davantage, équilibrant un marché excédentaire malgré le faible respect des engagements de réduction de l'Opep.

(Laetitia Volga, édité par Wilfrid Exbrayat)