(Nouveau bilan, précisions)

JOHANNESBURG, 18 février (Reuters) - Des échauffourées ont fait treize blessés lundi dans la mine de platine sud-africaine de Siphumelele à la suite d'une querelle entre syndicats rivaux, rapporteé la police.

C'est la première fois cette année que surviennent des violences dans le secteur des mines en Afrique du Sud où les conflits sociaux se sont plusieurs fois terminés dans le sang l'an dernier et ont fait une cinquantaine de morts.

Selon la police, les incidents ont été déclenchés par une dispute entre le Syndicat national des mineurs (NUM), proche du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), et le Syndicat des mineurs et des ouvriers du bâtiment (AMCU), dont la rivalité explique en partie la flambée de violences de l'an dernier.

Des membres du NUM ont tenté d'occuper un local syndical, ils ont été encerclés par un millier d'adhérents de l'AMCU et ont dû prendre la fuite.

Selon le groupe Anglo American Platinum, qui exploite le site à 120 km au nord-ouest de Johannesburg, neuf employés ont été blessés par des balles en caoutchouc tirées par les agents de sécurité. D'autres ont été blessés par des coups de machette.

Le secteur des mines en Afrique du Sud est en proie à de violents conflits sociaux depuis l'an dernier qui ont culminé avec la mort de 34 mineurs tués par les forces de l'ordre le 16 août sur la mine de Marikana exploitée par la société Lonmin.

En janvier, Amplats a provoqué la colère de ses employés et du gouvernement sud-africain en annonçant son intention de suspendre l'activité de deux mines, d'en vendre une troisième et de supprimer 14.000 emplois. (Sherilee Lakmidas, Eric Faye et Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Gilles Trequesser)