L'action AB InBev, qui a perdu 38% de sa valeur l'an dernier, prenait 4,83% à 10h55 GMT, meilleure performance de son indice sectoriel en Europe (+0,32%) et cinquième plus forte hausse de l'indice paneuropéen Stoxx 600 (-0,43%).

Le propriétaire des marques Budweiser, Corona et Stella Artois veut développer la consommation de bière en misant sur le haut de gamme dans les pays riches et des prix abordables sur les marchés émergents.

Le premier brasseur mondial n'a pas fourni d'objectif chiffré pour la croissance de son bénéfice cette année mais a déclaré que le revenu par hectolitre devrait augmenter plus rapidement que l'inflation. La hausse des coûts devrait pour sa part ralentir.

Le bénéfice d'exploitation (Ebitda) d'AB InBev a augmenté de 10,0% au quatrième trimestre, à 6,17 milliards de dollars (5,42 milliards d'euros), une progression supérieure à la hausse de 7% à périmètre constant attendue en moyenne par les analystes selon un consensus fourni par le groupe.

Heineken, deuxième brasseur mondial, a déclaré le 13 février anticiper une hausse de son bénéfice d'exploitation identique à celle de 2018 (+6,4%) après une progression de ses ventes dans toutes les régions.

POIDS DE LA DETTE

La croissance du bénéfice d'AB InBev doit rester soutenue pour couvrir les 100 milliards de dollars (87,7 milliards d'euros) déboursés en 2016 pour acquérir SABMiller. La dette nette du groupe s'est établie à 102,5 milliards dollars à la fin de l'année dernière.

Le groupe belge veut ramener son ratio de dette nette à moins de quatre fois l'Ebitda d'ici fin 2020, contre 4,6 en 2018 et 4,8 en 2017.

Conscient du poids de sa dette, le groupe a réduit de moitié en octobre le dividende proposé après des ventes décevantes au troisième trimestre.

AB InBev a déclaré jeudi que sur l'année écoulée, ses volumes, son chiffre d'affaires et sa part de marché avaient augmenté au Mexique, en Colombie, en Chine, en Europe occidentale et dans plusieurs pays africains. Aux Etats-Unis, le principal marché du groupe, sa part a reculé de 0,4 point de pourcentage mais il s'agit du repli le plus faible depuis 2012, a souligné AB InBev.

Au Brésil, deuxième marché d'AB Inbev, ainsi qu'en Argentine et en Afrique du Sud, les résultats ont cependant été inférieurs aux attentes. Le groupe dit avoir notamment souffert d'effets de change défavorables et d'une hausse des coûts de l'aluminium.

(Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

par Philip Blenkinsop

Valeurs citées dans l'article : Heineken, Stoxx Europe 600, Anheuser-Busch InBev