Hong Kong (awp/afp) - Le brasseur belgo-brésilien AB InBev, numéro un mondial de la bière, a relancé son projet d'introduction de sa branche asiatique en Bourse de Hong Kong, censé lui permettre de lever 5 milliards de dollars.

Anheuser-Busch InBev, qui détient 500 marques dans le monde, dont Budweiser, Stella Artois et Corona, évalue la demande des investisseurs et lancera cette opération dès la semaine prochaine, selon Bloomberg, citant des sources non identifiées.

Jeudi, le géant de la bière avait déclaré que sa filiale d'Asie-Pacifique avait fait une nouvelle demande de cotation d'une part minoritaire de ses actions à la Bourse de Hong Kong.

Une telle entrée en bourse (IPO) serait la deuxième plus importante en 2019, après celle de Uber, le leader de la réservation de voitures avec chauffeur, qui a permis de lever en mai 8,1 milliards de dollars.

Le géant belgo-brésilien doit faire face à une dette conséquente de quelque 100 milliards de dollars depuis qu'il a finalisé en 2016 le rachat de son principal concurrent, le Britannique SABMiller.

En juillet, il avait annoncé la vente de ses activités en Australie, notamment la marque de bière Foster's au groupe japonais Asahi Holdings, pour 11,3 milliards de dollars.

AB InBev a affirmé que son introduction en bourse dépendrait "d'un certain nombre de facteurs et des conditions actuelles du marché".

Lors de son projet avorté d'introduction en bourse, le brasseur espérait lever près de 10 milliards de dollars.

La société avait invoqué "plusieurs facteurs, dont les conditions de marché" pour justifier sa décision de ne pas poursuivre cette entrée en Bourse.

Ce projet de réintroduction "intervient plus tôt que prévu", a déclaré à Bloomberg Euan McLeish, un analyste de Sanford C. Bernstein, basé à Hong Kong.

"Les raisons pour lesquelles AB InBev est si pressée ne sont pas claires alors que la vente de sa filiale australienne a considérablement réduit les inquiétudes des investisseurs à l'égard de la dette", a-t-il ajouté.

Selon lui, "potentiellement, ils cherchent à profiter des fortes évaluations de la bière en Chine ou peut-être qu'ils ont une opération de fusion et acquisition en attente et qu'ils ont besoin d'une cotation pour la réaliser".

afp/buc