A.P. Moeller-Maersk perd 4,4% à 10 650 couronnes danoises après avoir publié des résultats inférieurs aux attentes au titre du quatrième trimestre. Sur cette période, le groupe de logistique a creusé sa perte au quatrième trimestre, à -2,67 milliards de dollars contre 2,51 milliards un an plus tôt. Cette dégradation s'explique notamment par des dépréciations d'actifs de plus de 2 milliards sur les activités Maersk Drilling (1,5 milliard de dollars) et Maersk Supply Service (1,1 milliard).

Ces deux filiales font partie de la division Energie du groupe danois qui pourrait faire l'objet d'un démantèlement ou d'un rapprochement avec des concurrents. Les dépréciations d'actifs passés sur ces activités sont liés à la faiblesse de la demande à long terme pour les forages en eaux profondes et la logistique pétrolière, précise Maersk.

Ajustée de ces éléments exceptionnels, la perte nette trimestrielle du groupe reste mal orientée, passant de 9 à 63 millions de dollars, signe que Maersk continue de se débattre avec les difficultés d'une autre de ses filiales Maersk Line. Cette dernière reste en effet en pertes, à hauteur de 155 millions de dollars, au quatrième trimestre, du fait de taux de fret qui restent trop bas et de coût d'entreposage en hausse.

Un taux de fret en baisse s'explique le plus souvent par des surcapacités - ce qui est le cas depuis plusieurs années dans le secteur du transport maritime avec la course aux géants des mers - ou à une demande en berne. L'une des solutions pour compenser ces facteurs adverses est d'augmenter les volumes : au quatrième trimestre, leur croissance de 12% n'a visiblement pas été suffisante pour Maersk Line. Cependant, la hausse de l'activité, de 2,4%, première hausse trimestrielle depuis le quatrième trimestre 2014, est plutôt de bon augure.
Par ailleurs, l'Ebitda total de Maersk a baissé de son côté de 7,6% à 1,5 milliard de dollars au quatrième trimestre alors que les analystes l'attendaient à 1,86 milliard. Son chiffre d'affaires a aussi déçu, tombant à 8,88 milliards (-2,6%) contre un consensus de 9,38 milliards.

Suite à cette publication, le groupe a annoncé le départ de son président, Michael Pram Rasmussen, effectif après l'assemblée générale du 28 mars. Il sera remplacé après cette date par Jim Hagemann Snabe.