Maersk (-2,35% à 9 560 couronnes danoises) signe l'une des plus fortes baisses de l'indice danois OMX 20, sous le coup de prises de bénéfices. La valeur reste sur un gain de plus de 7% depuis le début de l'année et a signé une hausse de plus de 3% hier après la présentation de son plan de restructuration. L'heure est donc à la consolidation des gains, en dépit du bon accueil réservé par les analyses à la décision du groupe de se scinder en deux entités et d'évaluer toutes les possibilités concernant son activité Energie.

Pour Credit Suisse, le plan dévoilé hier par le géant du transport maritime et de la logistique, qui va se traduire par une simplification de la structure et une plus grande attention portée à la création de valeurs, devrait renforcer la confiance des investisseurs dans la capacité du groupe à générer du cash et éventuellement les retours aux actionnaires.

La perspective d'éventuelles cessions d'actifs dans la division Energie - Credit Suisse estime que la marque Johan Sverdrup pourrait intéresser Statoil - va dans le même sens. Maersk a aussi indiqué hier qu'il comptait se montrer discipliné concernant ses investissements et que des acquisitions de savoirs seraient parfois préférées à des dépenses dans son propre outil de production. Credit Suisse s'attend à ce que ce message soit réitéré lors de la journée Investisseurs prévue en fin d'année.

Deutsche Bank salue également l'opération annoncée hier mais attend d'en connaitre les modalités précises. L'analyste souligne que le scénario de la scission était déjà anticipé par les investisseurs depuis le lancement de la revue stratégique par le nouveau PDG de Maersk fin juin.

L'une des questions en suspens, note le bureau d'études, porte sur l'allocation des dettes du groupe entre les deux futures entités.

Enfin, Deutsche Bank explique que la simplification de la structure de Maersk devrait certes soutenir le cours de l'action mais que le principal catalyseur est l'amélioration des conditions de marché pour le transport maritime. Le bas de cycle a sans doute été atteint en mars-avril, selon le broker, ce qui laisse augurer un rebond de l'activité.