A la suite de cette annonce, le titre Maersk gagnait 3,94% à 8.976,00 couronnes danoises vers 09h20 GMT affichant la troisième plus forte hausse d'un indice Stoxx 600 en léger repli (-0,11%).

Cette progression ramenait à 17% le recul de la valeur depuis le début de l'année, dû en partie à l'exposition du groupe à l'impact des tensions commerciales internationales.

Il y a dix jours, évoquant également le renchérissement du coût du carburant, le groupe a revu à la baisse ses anticipations en matière d'excédent brut d'exploitation (EBE) pour l'ensemble de cette année: il ne prévoit plus qu'un résultats annuel compris entre 3,5 et 4,2 milliards de dollars (3,1 à 3,7 milliards d'euros) contre une fourchette précédente allant de 4,0 à 5,0 milliards de dollars.

Le 7 août, le titre avait bondi de 6,44%, les investisseurs ayant alors estimé que cet avertissement sur résultats n'avait pas l'ampleur redoutée.

En plus de la scission de sa division forage, Maersk a annoncé son intention de distribuer une part "substantielle" de sa participation résiduelle dans Total à ses actionnaires.

MAERSK DÉTIENT ENCORE UN PEU MOINS DE 3% DE TOTAL

Le groupe danois était entré à hauteur de 3,7% au capital du géant pétrolier français à l'occasion du rachat par ce dernier de sa division pétrolière, Maersk Oil, pour 6,3 milliards d'euros, la plus grosse acquisition conclue par Total depuis celle d'Elf Aquitaine en 2000.

Dans un communiqué, Maersk précise avoir cédé pour 1,2 milliard de dollars (1,05 milliard d'euros) de titres Total en juillet et qu'il détient encore 78,3 millions d'actions du groupe français, soit un peu moins de 3% du capital.

L'action Total (-0,04%) ne réagissait pratiquement à ces annonces en Bourse de Paris.

Maersk estime que la scission de ses activités de forage devrait générer un produit d'environ 1,2 milliard de dollars, un montant supérieur, selon les analystes de Fearnley, aux attentes du marché.

Le groupe a précisé avoir obtenu pour cette entité un financement de 1,5 milliard de dollars auprès d'un consortium de banques internationales "afin de garantir une structure de bilan solide après l'introduction en Bourse".

Son directeur général, Soren Skou, a évoqué vendredi une évolution plus favorable des tarifs du transport maritime, ajoutant que le groupe avait recouvré la maîtrise de ses coûts au deuxième trimestre, même si sa rentabilité a souffert d'une envolée de près de 30% du prix du fioul.

Pour Fearnley, le projet de distribution de la participation dans Total aux actionnaires améliore les perspectives qu'offre Maersk en matière de dividendes.

"La distribution des actions Total conforte notre scénario d'un possible dividende exceptionnel d'environ 5% à 8% en 2019 et 2020", précisent ses analystes.

(Jacob Gronholt-Pedersen et Stine Jacobsen, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Marc Angrand)