À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,45% à 5.351,02 points, après avoir pris jusqu'à 0,90%, et le Dax allemand a gagné 0,4%. La Bourse de Londres est fermée en raison d'un jour férié.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,44% tandis que le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont effacé leur gains pour finir à l'équilibre.

Trois jours après de nouvelles surenchères en matière de droits de douane, Donald Trump a joué l'apaisement avec la Chine en déclarant lundi, en marge du G7 en France, que Pékin avait exprimé son souhait de revenir à la table des négociations et a ajouté qu'il croyait possible la conclusion d'un accord. Il n'a pas exclu de reporter la mise en oeuvre des nouveaux droits de douane sur les produits chinois envisagés par son administration.

Si le marché action a accueilli favorablement ces déclarations dans la matinée, il a toutefois réduit ses gains au cours de l'après-midi, les investisseurs revenant à une approche prudente en attendant des actes concrets.

"Nous pensons que les marchés resteront agités car l'angoisse et le soulagement liés à l'impact de la guerre commerciale sur l'économie mondiale semblent se succéder rapidement", ont déclaré dans une note les analystes de Zurich Insurance Company Investment Management.

Concernant le commerce avec l'Union européenne, le président américain a déclaré, après la clôture des marchés, qu'il pensait pouvoir conclure un accord de libre-échange sans avoir à imposer de droits de douane sur l'automobile.

VALEURS

Les espoirs sur les négociations commerciales ont favorisé les valeurs automobiles, qui ont affiché la plus forte hausse sectorielle en Europe (+1,11%).

En revanche, les valeurs du luxe Hermès (-0,78%) et LVMH (-0,53%), très sensibles aux craintes d'un ralentissement de la demande chinoise, ont fini dans le rouge.

A WALL STREET

La Bourse de New York était en hausse à l'heure de la clôture européenne sous la conduite du secteur technologique, les déclarations rassurantes de Donald Trump sur le commerce entre les Etats-Unis et la Chine permettant aux indices d'effacer une partie des lourdes pertes essuyées vendredi.

L'indice Dow Jones avançait de 0,94%, le Standard & Poor's 500 de 0,87% et le Nasdaq Composite de 0,93%.

Les signes d'apaisement des tensions sur le commerce profitent aux grandes valeurs exposées au marché chinois ou sensibles à l'évolution des négociations comme Boeing (+1,08%) et Apple (+1,85%), en tête du Dow Jones.

L'indice des hautes technologies prenait 1,16% et celui des semi-conducteurs à Philadelphie 1,07%.

CHANGES

Le regain d'espoir sur le commerce permet au dollar de reprendre des couleurs pour s'éloigner de son plus bas de deux semaines touché vendredi face à un panier de devises de référence.

L'euro retombe ainsi sous 1,112 dollar après être monté dans la matinée à plus de 1,116 et le yen cède 0,6% alors qu'il avait atteint son plus haut niveau depuis novembre 2016 face au dollar.

TAUX

Porté par les mêmes espoirs de détente sur le front commercial, le rendement du Bund allemand à 10 ans a effacé ses pertes de la matinée après les déclarations de Donald Trump. Il a fini quasiment stable, autour de -0,67%, après être tombé sous -0,7% en début d'échanges.

Aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans des Treasuries est inchangé à 1,52% après être tombé sous 1,45% dans la matinée, un creux de trois ans.

PÉTROLE

Les cours pétroliers se sont orientés à la baisse après que le président Emmanuel Macron a appelé de ses voeux une rencontre dans les prochaines semaines entre Donald Trump et Hassan Rohani afin de trouver un compromis sur la question iranienne.

"Le marché s'interroge maintenant sur la possibilité d'un afflux de pétrole iranien si des progrès sont réalisés (entre les Etats-Unis et l'Iran)", a déclaré Phil Flynn, analyste chez Price Futures Group à Chicago.

Le contrat octobre sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,13% à 54 dollars le baril et celui sur le Brent recule à 59,12 dollars, lâchant 0,37%.

LES INDICATEURS DU JOUR

Du coté des statistiques, le moral des chefs d'entreprise allemands s'est dégradé plus fortement que prévu en août pour tomber à son plus bas niveau depuis novembre 2012, ce qui confirme que la première économie d'Europe s'oriente vers une récession.

Aux Etats-Unis, les commandes de biens d'équipement ont augmenté contrairement aux attentes en juillet.

(Édité par Juliette Rouillon)

par Laetitia Volga