La baisse des cours pétroliers a par ailleurs particulièrement affecté le compartiment des valeurs énergétiques.

La Bourse, qui avait bien monté vendredi à la suite d'une solide statistique de l'emploi, se traite à des valorisations historiquement élevées, favorisée en celà par des coûts d'emprunt ultra-bas.

L'indice Standard & Poor's 500 se traite à 17 fois les bénéfices attendus contre une médiane historique de 10 ans de 15, selon les données de Thomson Reuters StarMine.

L'indice Dow Jones a perdu 85,94 points (0,47%) à 18.105,17. Le S&P-500 a cédé 10,77 points (0,51%) à 2.105,33. Le Nasdaq Composite a laissé 9,98 points (0,20%) à 4.993,57.

"Même si le marché a fini en hausse vendredi, il y avait plus de valeurs en baisse sur la semaine et c'est un signe de faiblesse", a observé Paul Nolte (Kingsview Asset Management).

"Vu le degré d'inconfort des investisseurs, les dégagements d'aujourd'hui ont été modestes", tempère Michael Farr (Farr Miller & Washington).

La Grèce a annoncé lundi avoir remboursé 750 millions d'euros au Fonds monétaire international (FMI), une échéance un temps jugée à haut risque, mais les ministres des Finances de la zone euro, tout en reconnaissant les progrès réalisés, ont maintenu la pression sur Athènes pour tenter d'accélérer les discussions sur les réformes.

Les craintes entourant la situation grecque ont dans un premier temps profité au dollar contre l'euro.

Le billet vert a enregistré sa troisième journée de hausse d'affilée contre la monnaie unique, laquelle continuera sans doute à subir des prises de bénéfice après avoir inscrit la semaine passée un pic de plus de deux mois de 1,1392 dollar, de l'avis des cambistes.

Cela étant, la parité était stabilisée dans le courant de la soirée, alors que le dollar conservait un gain de 0,23% face à un panier de monnaies.

La banque centrale chinoise a abaissé dimanche ses principaux taux directeurs pour la troisième fois depuis novembre, une initiative visant à réduire les coûts d'emprunt et à relancer la deuxième économie mondiale qui risque de connaître cette année sa plus faible croissance en 25 ans.

Les 10 indices sectoriels du S&P-500 sont dans le rouge, au premier rang desquels celui de l'énergie qui a cédé 2,05%, affecté par le recul de l'or noir sur des signes de reprise de la production de schistes aux Etats-Unis. Le WTI texan avait avant cela monté huit semaines d'affilée, une série inédite depuis le début 2013.

Dans ce compartiment, les pétrolières Exxon Mobil, Chevron et ConocoPhilips ont perdu de 1,2% à 2,8%.

C'est Apple qui a pesé le plus sur le Nasdaq en cédant 1,02%. Les livraisons globales de smartphones ont diminué pour la première fois en six ans en Chine, de 4,3% au premier trimestre, selon le consultant IDC, qui estime que ce marché est tout simplement saturé.

Au contraire, Rosetta Resources a bondi de plus de 27%, Noble Energy ayant annoncé son rachat pour deux milliards de dollars. Noble a cédé plus de 6%.

On compte sur le Nyse 1.983 baisses contre 1.071 hausses et sur le Nasdaq 1.442 hausses pour 1.303 baisses. Quelque 5,6 milliards de titres ont changé de mains, en deçà de la moyenne quotidienne de 6,8 milliards des cinq dernières séances, selon BATS Global Markets.

Sur le marché obligataire, les rendements des Treasuries ont une nouvelle fois monté avant les 64 milliards de dollars de papier à trois, 10 et 30 ans que le Trésor américain doit adjuger dans la semaine.

La semaine sera en outre riche en statistiques, ce qui constitue autant de risques pour le marché obligataire, lequel a aussi subi les répercussions de la faiblesse des Bunds allemands.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)

par Tanya Agrawal et Noel Randewich