Le Dow Jones des 30 grandes valeurs a gagné 40,59 points ou 0,23% à 17.652,79, nouveau record en clôture, après avoir franchi le matin le cap des 17.700 points pour la première fois de son histoire.

Le S&P-500, l'indice de référence des gérants américains, a grignoté 1,08 point, soit 0,05%, à 2.039,33, repassant dans le vert en toute fin de séance sur une information faisant état de négociations de fusion entre Halliburton et Baker Hughes, les numéro deux et trois mondiaux des services pétroliers.

Baker Hughes a bondi de 15,24% à 58,75 dollars et Halliburton a pris 1,1% à 53,79 dollars, permettant à l'indice sectoriel de l'énergie (-1,34%) d'effacer une partie de ses pertes qui avaient auparavant tiré le S&P vers le bas.

Toutes les autres valeurs du secteur ont cependant fini en baisse alors que les cours du brut ont poursuivi leur recul à de nouveaux plus bas depuis quatre ans.

Le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a avancé de son côté de 5,0 points (0,11%) à 4.680,14, aidé par Apple qui a pris 1,4% à 112,82 dollars après un nouveau record à 113,45.

MICROSOFT REPASSE DEVANT EXXON

Egalement en vue, Microsoft s'est octroyé 1,70% à 49,61, portant sa capitalisation boursière à plus de 408 milliards de dollars pour dépasser Exxon Mobil (-0,75%) comme deuxième entreprise américaine cotée derrière Apple.

Microsoft a contribué à la hausse du Dow Jones mais c'est Wal-Mart, en progression de 4,7%, qui a signé de loin la meilleure performance de l'indice après l'annonce d'un chiffre d'affaires en hausse de presque 3% et une augmentation des ventes à magasins comparables aux Etats-Unis pour la première fois en sept trimestres, grâce entre autres à la baisse des prix de l'essence.

Les investisseurs ont également apprécié les résultats de l'équipementier des réseaux Cisco Systems, autre composante du Dow, alors qu'ils ont sanctionné ceux des chaînes de grands magasins J.C. Penney et Kohl's, en baisse de respectivement 8,5% et 3,2%.

A ce stade, 460 sociétés du S&P-500 ont publié leurs comptes du troisième trimestre et, parmi elles, 74,6% ont dépassé les estimations des analystes, soit une proportion bien supérieure à la moyenne des 20 dernières années (63%) et à celle des quatre derniers trimestres (67%). Au total, les bénéfices devraient avoir augmenté de 10,1% par rapport au troisième trimestre 2013.

Procter & Gamble, le numéro un mondial des produits ménagers, a reculé près de 1% après l'annonce de la cession de sa marque de piles Duracell à Berkshire Hathaway, la société d'investissement de Warren Buffett.

En vue, le studio DreamWorks Animation a bondi de 14,1% à 25,52 dollars en réaction à un article du New York Times faisant état d'une possible OPA du fabricant de jouets Hasbro, lequel a perdu 4,3%.

Aux technologiques, le titre coté à New York de BlackBerry a grimpé de 7% à 12,06 dollars, au plus haut depuis août 2013, après la présentation par le fabricant canadien de smartphones de sa nouvelle plate-forme pour entreprises BES 12, dont le sud-coréen Samsung est partenaire.

Le Dow Jones et le S&P-500 repartent de l'avant après leur pause de mercredi mais leur progression reste modeste avec un gain d'à peine plus de 1% pour le S&P-500 depuis le début novembre. "C'est bien de voir le marché monter mais en même temps les investisseurs s'interrogent un peu sur les niveaux de valorisation", commente Hugh Johnson, responsable des investissements chez Hugh Johnson Advisors à Albany (New York). "C'est pour cela qu'on progresse mais sans euphorie."

Depuis son plus bas en six mois touché en octobre, le S&P-500 a repris plus de 9%, aidé par des indicateurs économiques et des résultats de sociétés meilleurs que prévu.

Quelque 6,4 milliards de titres ont changé de mains, un peu en deçà de la moyenne des dernières semaines.

(Chuck Mikolajczak et Rodrigo Campos, Véronique Tison pour le service français)