À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,17% à 5.025,2 points. Le Footsie britannique a cédé 0,34% et le Dax allemand 0,11%.

L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,3%, le FTSEurofirst 300 de 0,09% et le Stoxx 600 de 0,2%.

Sur la semaine, le Stoxx 600 a perdu 2,2% et le CAC 1,6%.

Dernier épisode en date dans le dossier britannique, la nomination par Theresa May de Stephen Barclay, un partisan de la sortie de l'Union européenne, au poste de secrétaire au Brexit en remplacement de Dominic Raab. La Première ministre britannique a annoncé qu'elle allait mener en personne les dernières négociations avec Bruxelles.

Plusieurs ministres eurosceptiques du gouvernement britannique, dont Michael Gove, fervent défenseur du Brexit, ont apporté leur soutien à Theresa May qui reste sous la menace d'une motion de censure de son propre Parti conservateur depuis ce projet d'accord.

CHANGES

L'euro grimpe de 0,7% à 1,1405 dollar, à un plus haut d'une semaine, et le sterling reprend 0,52% face au dollar, à la faveur des avancées en Grande-Bretagne.

"Nous assistons à un léger rebond de l'euro et de la livre sterling", a déclaré Chris Gaffney, président de World Markets chez TIAA Bank à Saint-Louis. "Ils bénéficient sans doute de nouvelles un peu plus positives sur le Brexit, même si la route reste longue."

Le dollar recule de 0,45% face à un panier de devises de référence, pénalisé par des déclarations de deux responsables de la Réserve fédérale qui se sont montrés prudents sur les perspectives de croissance de l'économie mondiale, soulevant des craintes sur le nombre de hausses de taux à venir.

Robert Kaplan, président de l'antenne de Dallas, a déclaré observer des signes de ralentissement de la croissance en Europe et en Chine susceptibles d'affecter l'économie américaine, tandis que Richard Clarida, vice-président de la Fed, a dit que les taux américains se rapprochaient du taux neutre, ajoutant qu'il était trop tôt pour établir si l'institution devait porter les taux à un niveau freinant la croissance.

A WALL STREET

Les trois indices de Wall Street évoluent en ordre dispersé à l'heure de la clôture en Europe. Les indices Dow Jones et S&P-500 sont en hausse tandis que le Nasdaq Composite, fortement pondéré en valeurs technologiques, recule de 0,96%.

Le secteur des semi-conducteurs recule de 2,11%, pénalisé par la chute de 18,15% de Nvidia.

Le concepteur de puces graphiques a annoncé un chiffre d'affaires du troisième trimestre inférieur aux attentes et sa prévision pour le trimestre en cours a également déçu.

Autre mauvaise nouvelle pour le secteur, les prévisions inférieures au consensus pour le trimestre en cours d'Applied Materials: le titre recule de 0,46%.

Le secteur technologique cède 0,52%.

VALEURS

En Europe, le compartiment technologique a enregistré l'une des plus fortes baisses sectorielles du jour avec un repli de 0,74%. Les fabricants de semi-conducteurs comme Infineon et AMS ont perdu respectivement 2,98% et 5,4%.

Vallourec a dégringolé de 32,17% au lendemain de la publication de ses résultats trimestriels, la déception provoquée par sa consommation de trésorerie éclipsant l'amélioration des résultats opérationnels.

Volkswagen a perdu 2,52% après avoir annoncé un investissement de près de 44 milliards d'euros dans les véhicules électriques, la voiture autonome et les nouveaux services de mobilité d'ici 2023.

L'indice européen des valeurs de l'automobile a cédé 0,97%.

Parmi les plus fortes progressions du Stoxx 600, Vivendi a gagné 3,09% après avoir fait état de résultats trimestriels supérieurs aux attentes du marché.

Bolloré, le principal actionnaire de Vivendi, a pris 2,31%.

Le secteur des ressources de base a signé la plus forte hausse en Europe avec un gain de 0,84%.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans est tombé à un plus bas de plus de deux semaines à 3,0810% après les déclarations de responsables de la Réserve fédérale. Il évolue désormais autour de 3,0774%, perdant près de trois points de base.

"Les investisseurs considèrent les propos de Richard Clarida comme peut-être un peu accommodants, ce qui suscite des inquiétudes quant à la croissance mondiale", a déclaré Chris Gaffney.

En Europe, la tendance est à la hausse des rendements obligataires, à la faveur du retour d'une certaine stabilité sur les marchés britanniques: le Bund allemand à dix ans est revenu à 0,367% et le Gilt de même échéance à 1,412%.

Sur la semaine, le rendement du Gilt a perdu neuf points de base et celui du Bund quatre pdb.

Mario Draghi, le président de la BCE, a dit avoir toujours l'intention d'arrêter son programme de rachat d'obligations à la fin de l'année tout en indiquant que la remontée de l'inflation pourrait être plus lente que prévu jusqu'à présent.

Les rendements ont brièvement monté quand Draghi a évoqué la résistance du cycle économique mais globalement, ses propos étaient plutôt ceux d'une colombe, ont dit les analystes.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont en hausse, les investisseurs espérant désormais qu'une baisse de la production soit décidée par l'Opep et ses alliés lors de leur réunion du 6 décembre.

Le baril de brut léger américain revient à 56,81 dollars, et le Brent regagne 0,62% à 67,03 dollars après être tombé à 64,61 en début de semaine.

LES INDICATEURS DU JOUR

L'inflation dans la zone euro s'est accélérée au mois d'octobre, ont montré les données définitives publiées par l'office statistique de l'Union européenne qui confirment ainsi sa première estimation.

Aux Etats-Unis, la production manufacturière a augmenté pour le cinquième mois d'affilée en octobre, et un peu plus que prévu, en dépit d'une nette contraction de la production du secteur automobile.

(Avec Lewis Krauskopf à New York, édité par Wilfrid Exbrayat)

par Laetitia Volga