ArcelorMittal progresse de 2,99% à 9,849 euros à Amsterdam après la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes et l'annonce de mesures de préservation de sa trésorerie. Après un premier trimestre difficile, le premier sidérurgiste mondial s'attend sans surprise à un deuxième trimestre encore plus dégradé, l'effondrement de la conjoncture mondiale succédant à l'impact direct des mesures de confinement de mars et avril. Face aux dégâts causés par la pandémie, le géant de l'acier a suspendu son dividende (0,3 dollar par titre en prévu en 2019) jusqu'à nouvel ordre.

Au premier trimestre 2020, le groupe de la famille Mittal a accusé une perte nette de 1,12 milliard de dollars, contre un bénéfice de 414 millions un an plus tôt.

La perte opérationnelle a atteint 353 millions, contre un bénéfice de 769 millions au premier trimestre 2019.

L'Ebitda, l'indicateur de référence de la société, a reculé de 42% à 967 millions de dollars. Il ressort cependant en hausse de 4,5% par rapport au trimestre précédent. Le consensus le donnait à 867 millions. Le chiffre d'affaires a, lui, reculé de 23% à 14,844 milliards.

Pénalisé par les mesures de confinement, ArcelorMittal a vu ses livraisons d'acier baisser de 10,5% à 19,5 millions de tonnes.
Pour le trimestre en cours, le groupe prévoit des livraisons d'acier comprises entre 13,5 millions à 14,5 millions de tonnes.

Résultat, l'Ebitda est attendu entre 400 millions à 600 millions de dollars.

Dans cet environnement morose, le groupe a limité la hausse de sa dette, qui est passée en un trimestre de 9,3 à 9,5 milliards, signe de sa capacité à s'adapter à la crise.