Le groupe basé au Luxembourg, qui produit environ 6% de l'acier mondial a dit jeudi désormais s'attendre à ce que la consommation mondiale d'acier, variation des stocks incluse, augmente de 0,5 à 1,5% en 2019, contre une prévision antérieure d'une hausse de 1 à 1,5%.

Le groupe a estimé entre 1 et 2% le recul du marché européen, alors qu'il tablait auparavant sur une contraction pouvant atteindre 1%. Il a également revu à la baisse la croissance de la demande aux États-Unis et au Brésil.

Il a toutefois maintenu sa prévision d'une solide demande en Chine. Le groupe a produit près de la moitié de son acier l'année dernière en Europe, et un peu moins de 40% sur des sites situés en Amérique.

ArcelorMittal a par ailleurs fait état jeudi d'un bénéfice d'exploitation de 1,56 milliard de dollars (1,41 milliard d'euros), légèrement supérieur au consensus de 1,53 milliard fourni par l'entreprise, mais en retrait par rapport à celui de 1,65 milliard du premier trimestre. Il ne représente que la moitié de celui réalisé sur la même période 2018.

Les sidérurgistes européens souffrent de la faiblesse du secteur manufacturier, notamment d'une baisse de 3% des achats de voitures neuves en Europe. Pour ArcelorMittal et de nombreux autres aciéristes, l'industrie automobile est le deuxième marché le plus important derrière le secteur de la construction.

(Philip Blenkinsop; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)