Areva (-2,9% à 10,535 euros) accusait l'un des replis les plus significatifs de l'indice SBF 120 après l'annonce de la dégradation de la perspective de sa note à long terme, de stable à négative, par Standard & Poors. Néanmoins, l'agence de notation a confirmé les notes de crédit à long et court termes d'Areva, respectivement BBB- et A-3, en dépit d'une performance opérationnelle très faible, d'une révision à la baisse des profits et cash-flows sur la période 2014 à 2016, ainsi que d'un accroissement attendu de la dette sur 2014 et 2015.


La perspective négative signale de nouvelles déviations en termes de performance opérationnelle ou d'endettement.

L'agence S&P, qui avait placé en septembre les notes du géant du nucléaire sous surveillance avec implication négative, a justifié dans un communiqué le maintien de la notation par "l'annonce par la société de trois mesures qui devraient limiter la hausse de la dette sur 2014-2015"

En effet, mardi dernier, Areva a annoncé une série de mesures destinée à renforcer la structure financière du groupe. Dans un premier temps, le groupe nucléaire public va procéder à une réduction de 200 millions d'euros du niveau d'investissements pour la période 2015-2016, puis devrait céder au moins 450 millions d'actifs.

L'entreprise envisage également le lancement d'une émission d'obligations dites "hybrides" dans les meilleurs délais.

"Nous pensons que ces mesures témoignent d'une politique financière" de nature à soutenir la note actuelle du groupe, a souligné S&P.

Toutefois l'agence ajoute que la notation pourrait être revue à la baisse si "l'excédent brut d'exploitation d'Areva ne s'améliore pas à partir de 2015", a-t-elle expliqué. Elle cite aussi comme facteur à risque de nouvelles pertes éventuelles liées à la construction du réacteur EPR en Finlande.

(S.H)