Zurich (awp) - Le principal actionnaire d'Aryzta, Cobas Asset Management, s'oppose lundi au projet d'augmentation de capital d'un maximum de 800 millions d'euros présenté par le conseil d'administration du boulanger industriel. Le gestionnaire d'actifs espagnol, qui dispose que près de 15% des droits de vote, ne doute pas de la nécessité d'assainir les finances de la multinationale irlando-helvétique, mais juge la mesure par trop destructrice de valeur pour les actionnaires.

Cobas propose conséquemment par voie de communiqué une émission de nouveau capital limitée à 400 millions d'euros, assortie de cessions d'actifs jugés non essentiels pour au moins 250 millions d'euros. Le groupe ibérique déplore dans la foulée le refus opposé par l'organe de surveillance d'Aryzta d'inscrire ces propositions à l'ordre du jour de la prochaine assemblée générale ordinaire, convoquée pour le 1er novembre.

En cas de rejet de l'augmentation de capital de 800 millions, Cobas a d'ores et déjà demandé à Aryzta de convoquer une nouvelle assemblée générale extraordinaire afin de pouvoir présenter son alternative aux autres actionnaires. La firme madrilène entend dans tous les cas de figure exercer l'ensemble de ses droits de souscription et démontrer ainsi en tout temps son soutien à Aryzta.

Aryzta accuse bonne réception des requêtes présentées par Cobas et assure que l'entreprise prendra position sur celles-ci le moment venu. La direction maintient cependant que l'option à 800 millions demeure celle qui sert le mieux les intérêts du groupe comme de la majorité de ses actionnaires.

Après avoir cédé jusqu'à 4%, la nominative Aryzta a bouclé la séance de lundi sur une perte de 1,0% à 9,622 francs suisses. Son indice de référence (SPI) a également redressé la barre en fin de session, égarant au final 0,08%.

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