Zurich (awp) - Face à un parterre d'actionnaires réunis en assemblée générale ce jeudi notamment pour valider une hausse de capital de près de 800 millions d'euros, le président d'Aryzta, Gary McGann, a concédé que la situation de l'entreprise et le contexte de marché avaient été mal évalués.

Il y a une année, la direction du groupe pensait s'être constitué une base solide pour la poursuite de ses activités et que le marché avait atteint le creux la vague. "Visiblement, nous nous sommes trompés et avons sous-estimé les difficultés", a reconnu le dirigeant.

"Nous avons toujours dit qu'une augmentation de capital devait être un dernier recours et pas une mesure initiale", a-t-il rappelé, insistant sur la nécessité de l'opération pour la survie de l'entreprise et sur le fait que les alternatives avaient été dûment examinées en détail.

Actionnaire principal d'Aryzta, le gestionnaire d'actifs espagnol Cobas - détenteur de près de 15% des droits de vote - s'est opposé à la hausse de capital dans sa forme actuelle et a formulé mi-octobre une contre-proposition pour éviter une opération qu'il juge "destructrice de valeur pour les actionnaires".

Celle-ci consiste en une augmentation de capital limitée à 400 millions d'euros, assortie de cessions d'actifs jugés non essentiels pour au moins 250 millions d'euros.

Un peu plus de la moitié des droits de vote (50,54%) était représentée lors de l'assemblée générale.

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