Generali Leben a été mis en vente l'an dernier et Viridium était en concurrence avec Frankfurter Leben, soutenu par Fosun, et Athora, épaulé par Apollo, selon des sources.

Reuters a rapporté la semaine dernière que Generali, le troisième assureur européen, devait entrer sous peu en négociations exclusives avec l'assureur Viridium.

Generali Leben détient 36% du marché de l'assurance vie en Allemagne.

Viridium versera au total 1,9 milliard d'euros à la compagnie d'assurance italienne pour reprendre l'affaire et Generali disposera de la possibilité d'investir une participation minoritaire, de 10% maximum, dans Viridium.

Generali Investments Europe va gérer les actifs de Generali Leben pendant une période de cinq ans, recevant au total 275 millions d'euros de commissions, précise l'assureur italien.

Viridium est contrôlé à hauteur de 80% par le fonds de capital investissement Cinven, le réassureur Hannover Re détenant le reste. Il gère 15 milliards d'euros d'actifs après l'acquisition de trois portefeuilles auprès d'Heidelberger Leben, Skandia et Entis.

L'opération "répond à l'ambition stratégique du groupe de rééquilibrer son portefeuille, de réduire significativement son exposition au risque de taux d'intérêt et d'améliorer le rendement du fonds à risque", a déclaré Generali.

L'action Generali prend 2,3% à Milan vers 09h40 GMT, tandis que l'indice des assureurs en Europe prend 0,67%.

Selon Viridium, l'opération qui comprend un portefeuille d'environ quatre millions de contrats d'assurance vie, "permettra une continuité totale pour les assurés".

"Les assurés de Generali Leben bénéficieront à l'avenir des avantages en termes de coûts du modèle Viridium pour la gestion de portefeuilles", a ajouté Viridium.

Les quelque 300 salariés qui gèrent actuellement le portefeuille fermé de contrats de Generali Leben passeront sous pavillon Viridium.

La transaction reste soumise au feu vert de la BaFin, l'organisme de tutelle du secteur financier allemand, qui étudie la solvabilité et la gestion des risques de l'acheteur.

Frank Grund, qui supervise la procédure pour la BaFin, a fait savoir dans un communiqué que l'analyse des grosses transactions pouvait nécessiter plusieurs mois.

(Claude Chendjou pour le service français, édité par Juliette Rouillon)